Le FNA rejoint le FLN et se positionne contre le projet de loi relatif aux Codes communal et de wilaya. Du moins contre la copie déposée par Ould Kablia au Parlement. Le président du Front national algérien (FNA) M.Moussa Touati, refuse de parler de crise au sein de son parti et renvoit la fronde interne au manque de convictions politiques pour les valeurs du parti chez certains militants. Invité du rendez-vous politique hebdomadaire de la radio Chaîne III, il accuse ses détracteurs de vouloir imposer des idées et une ligne politique importées des autres formations au FNA. Ces gens n'ont aucun respect pour les principes défendus par le parti, selon lui. Avant de faire un aveu d'échec: «Je me rends compte que nous n'avons pas toujours fait le bon choix. Nous avons fait élire sur les listes du FNA des militants qui ne partagent pas les principes défendus par le parti.» Une erreur, fait-il savoir, qui ne risque pas de se reproduire dans les prochaines échéances électorales, d'autant plus que le parti a affiché d'ores et déjà son intention de prendre part aux rendez-vous de 2012. Le chef de file du FNA a même entamé sa campagne en multipliant ses sorties à travers le pays ces dernières semaines. Le parti que préside Moussa Touati traverse depuis 2009 une zone de fortes turbulences. Sa décision de renouveler sa confiance au chef du groupe parlementaire du parti à l'APN a suscité la colère d'une bonne partie des députés. Ces derniers avaient saisi officiellement le président du parti pour exprimer leur désapprobation pour ce choix. Les députés reprochent à celui qui a déjà assumé la charge de chef de groupe parlementaire, le député Saâd Arrous, élu dans la circonscription de Sétif, de n'avoir pas été à la hauteur de la responsabilité que lui a confiée le président du parti. Ils considèrent qu'il est «totalement fermé à la communication, ce qui a déteint négativement sur les activités du groupe parlementaire à l'APN». C'est pourquoi ils n'ont pas compris le choix de Moussa Touati alors que les députés ont souhaité, dans un premier temps, choisir eux-mêmes leur chef à travers des élections. Mais le président du parti n'a pas tenu compte des griefs des députés et considère que ces derniers n'ont présenté aucun argument valable pouvant le conduire à revoir son choix. Pour Moussa Touati, «il faut que les intérêts du parti soient privilégiés et puis c'est un problème de moralité», a-t-il indiqué avant d'appeler à la cohésion du parti et au maintien de la discipline interne. Dans un autre chapitre, le FNA rejoint le FLN et se positionne contre le projet de loi sur les Codes communal et de wilaya. Du moins contre la copie déposée par Ould Kablia au Parlement. Touati qualifie cette loi d'anticonstitutionnelle puisqu'elle brade les pouvoirs de l' élu du peuple pour le compte des administrateurs. «Les élus n'ont aucun pouvoir. C'est l'administration qui décide de tout», précise-t-il. Il est, par contre, en faveur de la révision de la loi électorale, sans pour autant préciser son choix pour un mode ou un système d'élection précis. Le FNA, troisième force politique du pays, s'insurge contre le blocage de la loi portant criminalisation du colonialisme. Et estime que «l'Algérie, comme l'a fait la France avec les Allemands, a le droit d'exiger des excuses de son ancien colonisateur». Il ajoutera que «c'est la France qui a besoin de nous et non le contraire». Touati se démarque du MSP et pense que les partis politiques, toutes tendances confondues, ont le devoir de soutenir la position de l'Etat algérien qui défend le droit des peuples à l'autodétermination. Par ailleurs, M.Touati considère que son parti «constitue une alternative à toutes les politiques qui ont connu un échec».
