Le citoyen kidnappé a été retrouvé à Souamaâ dans la daïra de Mekla, à quarante kilomètres de Tizi Ouzou. La nouvelle de la libération de l'otage, Slimana Omar, a donné lieu à un soulagement dans toute la région des Ath Djennad. Au village Imekhlaf ainsi qu'à Fréha et dans d'autres localités limitrophes, l'information du retour de l'enfant d'Imekhlaf, sain et sauf a été reçue avec satisfaction mais point avec joie puisque les stigmates du décès de Slimana Hend restent encore vivaces dans les coeurs. C'est donc un dénouement positif qu'a connu cet énième kidnapping, enregistré dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le retour de Slimana Omar a été signalé du côté de Aït Zellal, près de Souamaâ, une commune reculée de la daïra de Mekla, à plus de quarante kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Dans la nuit de samedi à dimanche derniers, un membre de la famille de l'otage reçoit un appel téléphonique de la part des ravisseurs. Ces derniers l'informent que leur fils est libre et qu'ils peuvent le récupérer au niveau du village Aït Zellal. Selon des informations concordantes, la famille de Slimana Omar n'aurait pas versé de rançon en contrepartie de cette libération. Cette dernière, peut-on conclure, a été donc le résultat de la grande mobilisation des citoyens, non seulement du village Imekhlaf et de la région d'Aghribs, mais de l'ensemble des villages relevant du arch des Ath Djennad. Ces derniers se sont réunis au lendemain du kidnapping (la veille de la fête de l'Aïd el Kebir) qui eut lieu il y a huit jours sur la RN numéro 71, reliant Aghribs à Tizi Ouzou. Il était 21 heures quand la voiture transportant l'entrepreneur Slimana Hend et son cousin Slimana Omar a été arrêtée par trois individus armés et vêtus de tenues militaires. L'objectif des éléments armés était d'enlever l'entrepreneur. Ce dernier, ayant éventé le piège, a tenté de s'enfuir. L'un des terroristes a ouvert le feu à l'aide de son arme de type kalachnikov. La victime a reçu une balle dans le ventre. Grièvement blessé, Hend est retrouvé quelques minutes plus tard par des citoyens de son village gisant dans une mare de sang. Transporté à Azazga puis à Tizi Ouzou pour des soins, il succomba vendredi dernier. Les agresseurs ont emmené avec eux le cousin de leur première cible, à savoir Slimana Omar. Jusqu'à samedi dernier, la famille et les villageois d'Imekhlaf ne détenaient aucune nouvelle au sujet du sort de leur fils. Une grande mobilisation est née au lendemain de l'enlèvement avec la création d'une cellule de crise. Cette dernière est composée des membres des comités des villages d'Ath Djennad, des élus et des sages de la région. Comme première action, la cellule a organisé une caravane à travers les rues longeant les forêts de la localité. Puis elle a appelé à une marche et à une grève dans la ville de Fréha, initialement pour samedi dernier puis pour aujourd'hui, lundi. Jusqu'à hier en fin de journée, on ne savait pas si ces deux actions étaient maintenues ou non. Une réunion des animateurs de la cellule de crise permettra de décider si les actions arrêtées suite à l'enlèvement de Slimana Omar seront maintenues ou annulées.