Dimanche 21 novembre aura constitué une autre bataille de gagnée pour la population de Kabylie en général, et des Ath Djennad en particulier, contre le terrorisme et le diktat des groupes auteurs de plusieurs enlèvements dans la wilaya de Tizi Ouzou. Dimanche 21 novembre aura constitué une autre bataille de gagnée pour la population de Kabylie en général, et des Ath Djennad en particulier, contre le terrorisme et le diktat des groupes auteurs de plusieurs enlèvements dans la wilaya de Tizi Ouzou. Même si l'otage est aujourd'hui parmi les siens, la marche prévue à Fréha est maintenue, pour désormais dénoncer le climat d'insécurité qui règne dans la région. C'est donc la fin d'un long cauchemar pour Omar Slimana, 34 ans, enlevé la veille de l'Aïd par un groupe armé dans un faux barrage dressé entre Azazga et Aghribs et qui a coûté la vie à son cousin Hand Slimana, entrepreneur en travaux publics, enterré avant-hier au cimetière de son village natal, Imekhlef, dans la commune d'Aghribs, au nord-est de Tizi Ouzou, en présence d'une foule de plusieurs milliers de personnes. Le désormais ex-otage a été relâché par ses ravisseurs aux premières heures de la matinée d'hier, vers 2h du matin, au lieudit Ath Zellal, dans la commune de Souamaa, dans la daïra de Mekla, à l'est de Tizi Ouzou. Cette information a été confirmée par des sources sécuritaires contactées à cet effet. Ces mêmes sources ont ajouté qu'avant 6h du matin, il était déjà parmi les siens qui l'ont récupéré non loin d'Aghribs, alors que d'autres sources affirmaient que ce sont les ravisseurs qui ont directement contacté sa famille. Selon une information obtenue auprès d'une source très proche de la famille de l'ex-otage, ce sont des jeunes d'Ath Zellal qui l'ont pris en charge après sa libération et qui l'ont conduit vers Aghribs avant de contacter sa famille par téléphone. Suite à quoi ils se sont rendus illico sur les lieux. L'otage sain et sauf était éprouvé, ont encore ajouté nos sources qui ont également confirmé qu'aucune rançon n'a été versée contre sa libération. Hier matin, plusieurs personnes se sont rendues chez lui et ont pu discuter avec lui. «Une chose est sûre, les ravisseurs de Omar n'ont pas attenté à son intégrité physique», nous diront nos sources, sans plus de précisions sur l'identité de ses ravisseurs. C'est un véritable ouf de soulagement pour sa famille, ses proches, les habitants du arch des Ath Djennad et la population de la wilaya de Tizi ouzou durement éprouvée par la fréquence des enlèvements. C'est aussi une vraie leçon de courage et de résistance dont viennent de faire preuve les citoyens de cette région qui refusent d'abdiquer devant cette fatalité. La mobilisation a, une nouvelle fois, payé et de fort belle manière, d'autant que cette libération intervient à la veille d'une importante action de dénonciation prévue aujourd'hui à Fréha. La cellule de crise mise en place au lendemain de l'enlèvement de O. S. s'est réunie hier après-midi et a décidé après moult tractations de maintenir la grève générale et la marche populaire prévues dès cette matinée à Fréha. «Malgré la libération de Omar, il ne faut plus baisser les bras. Il faut continuer à dénoncer le climat d'insécurité qui règne dans la région et appeler à la vigilance et à la mobilisation de tous les citoyens», affirmeront nos sources. L'action que devaient mener les citoyens était prévue pour exiger la libération de l'otage. Ce n'est pas la première fois que la population des Ath Djennad se mobilise pour exiger la libération d'un des siens, enlevé par un groupe armé. On se souvient de cette remarquable action faite pour obtenir la libération du jeune Lounès I., âgé de 33 ans, originaire du village Azrou, enlevé le 4 juillet par un groupe armé et qui a été libéré une semaine après suite à la mobilisation de la population qui a fait preuve de résistance. Par Brahim Boubchir