Le constructeur automobile français est sur le point de licencier 3000 employés en France. Jusqu'où ira Renault dans ses fausses promesses au gouvernement algérien à propos de l'installation d'une usine de montage de voitures? Le constructeur automobile français continue à faire aux Algériens des promesses pour venir investir en Algérie. Une fois de plus, Renault a annoncé la reprise des négociations avec le gouvernement algérien à propos de la fabrication de ses voitures en Algérie. Pour les Algériens, cette «blague» ne date pas d'aujourd'hui. Depuis plus de trois années que ce constructeur brasse du vent en Algérie. Pour cette année 2010, il vient de livrer son «Arlésienne» dans sa version rutilante. Renault semble bien inspiré par cette citation du nazi Goebbels selon laquelle «plus le mensonge est gros, mieux il passe». Après un film de cinéma de long métrage, Renault est allé faire du chantage au gouvernement algérien, en allant négocier avec le Maroc pour transplanter un projet qui n'a jamais existé jusque-là. La maison Renault avait annoncé avoir trouvé un terrain d'entente avec les responsables marocains pour installer cette usine. Il s'agit d'une double feinte dont ont été victimes aussi bien les parties algérienne que marocaine. Depuis plus de deux années, cette usine à réaliser au Royaume chérifien n'a toujours pas vu le jour et les négociations ont été interrompues entre les deux parties. D'ailleurs, les choses ne semblent pas marcher à merveille pour Renault au Maroc. C'est l'une des raisons qui l'ont poussé à ressasser son discours, à chaque fois que les choses se portent mal pour lui, alors que ce projet n'est que mirage. La raison est que ce constructeur traverse une situation de crise en France. Il se trouve donc dans une mauvaise posture. Pour sortir de cette situation d'asphyxie financière, les dirigeants n'ont pas trouvé mieux que de mettre en place un plan de départ à l'intention de son personnel. Ainsi, Renault a décidé de congédier quelque 3000 employés, selon le Journal de Dimanche et l'agence Reuter. Ces sources dévoilent que ce constructeur avait proposé, mardi dernier, aux représentants du personnel un dispositif de départ anticipé à la retraite au titre de la pénibilité. Cette proposition a été décidée lors d'une réunion sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (Gpec). Cette situation de crise a été provoquée, selon le JDD, par la «sous-activité» que traverse la maison-mère. Renault vit, ces dernières années, une stagnation, voire une régression dans ses différentes activités. C'est ce qui a engendré une sous-production de ses usines. Renault a également connu, à cause de cette crise, une régression dans ses ventes. Pour combler ce déficit, le constructeur français a décidé de licencier les 3000 travailleurs. Sont concernés par ce licenciement les ouvriers, les employés et les agents de maîtrise activant dans la maison-mère en France. Aussi, des observateurs s'interrogent, à la lumière de ces données, sur les réelles intentions de Renault en Algérie. Selon ces derniers, il serait très difficile pour une entreprise qui ne se cesse de régresser, de procéder à l'ouverture d'une usine dans un autre pays. Les mêmes observateurs expliquent que la démarche de Renault vis-à-vis de l'Algérie est beaucoup plus stratégique. Si elle venait à installer son usine en Algérie, ça serait bien sûr, dans le but de se refaire une santé financière: le marché algérien est porteur. Il permettra à cette firme de dépasser sa crise. L'on se rappelle de la situation de crise que traversait Alstom avant sa venue en Algérie. Paradoxalement, le contrat décroché en Algérie a permis à Alstom d'avoir une bouffée d'oxygène et d'éviter une faillite. Les observateurs estiment que cette stratégie aurait inspiré les dirigeants de Renault. Mais à présent, on est encore loin de cette situation, dans la mesure où Renault s'obstine à vouloir nous faire avaler des couleuvres.