ce parti dispose dans son programme d'actions d'un vaste projet de modernisation des collectivités de base. Le FLN est sorti dans le sillage des élections du 10 mai écoulé, grand vainqueur des municipales et APW: ces résultats ne sont que l'aboutissement de nombreuses réflexions érigées par la suite en un programme de travail, ardu et complexe, que chaque élu du FLN devra mettre en application. Aujourd'hui, il faut s'attendre, sous peu, à une plus grande autonomie de gestion et une plus grande responsabilité dans la prise de décision dans l'accomplissement des différentes missions pérennes de service public en s'attelant à être encore davantage à l'écoute des préoccupations et doléances des populations. Ceci, dans une vision perspective qui va dans le sens d'une incontournable décentralisation des missions de l'Etat, exercice (lui-même) périlleux en ces temps de stagnation de relance économique où la mise en oeuvre des grands chantiers de l'Etat initiés par les réformes économiques appelle un changement total des mentalités...L'Algérie est fatiguée de la gestion désastreuse de ses communes dont les déficits accumulés à la charge de contribuables, ressemblent à des gouffres sans fond où les meilleures volontés du moment s'enlisent. La politisation de l'acte de gestion doit être radicalement évincée au profit de méthodes modernes de management nécessaires à la conduite de schémas de développement harmonieux où l'improvisation doit laisser place à une planification rigoureuse des projets multiformes pour effacer à jamais retards, imperfections, source de surcoûts financiers. Les élus locaux, toutes étiquettes politiques confondues, devront travailler en équipes soudées, conscientes que les dérapages verbaux, clientélisme ou autres tentations populistes sont la négation de l'efficience collégiale; cette dernière consiste au contraire à faire preuve de maturité et d'esprit innovant dans la gestion rationnelle des projets de base. Les élus doivent prendre acte de toute la responsabilité qui leur incombe dorénavant. Pour ce, l'Etat doit être mis en face de ses responsabilités majeures en termes de moyens et de supports adéquats pour soutenir les missions dévolues aux autorités locales, afin qu'elles ne soient pas handicapées dans leur continuité. L'élément humain de qualité est plus que nécessaire pour couvrir l'ensemble des activités techniques qui demeurent le support préalable indispensable de l'action sociale et politique, principalement dans les domaines où la demande se fait pressante. Chaque commune devrait établir un rapport d'état des lieux, et un diagnostic, non en termes de règlement de comptes, mais comme un impératif devant aboutir à la mise en place d'un plan d'actions réaliste et fiable avec une hiérarchisation des priorités. C'est en ces termes que le secrétaire général du parti FLN pose la problématique de la gestion décentralisée ; les objectifs à atteindre rapidement, est de faire en sorte de redonner l'espoir aux administrés de sortir du marasme collectif et participer pleinement à la vie de leur commune; tel est le premier chantier à ouvrir. Seule une confiance recouvrée et sédimentée permettra d'amorcer la pompe d'une dynamique partenariale, source d'un dialogue fécond entre les populations et les élus. Ceci étant entendu, il ne peut y avoir de développement local sans la mise en oeuvre de mécanismes répondant aux impératifs de l'économie de marché. La volonté déclarée et admise d'ouverture de l'économie nationale se traduit par l'exigence de nouvelles obligations et des réflexes qui se traduisent par l'implication de nouvelles passerelles relationnelles, principalement avec les investisseurs, banquiers, chambres commerciales, assurances, société civile et médias. Au plan financier, la recherche d'au- tres sources de financement propres devra s'appuyer sur un élargissement de l'assiette fiscale; entre autres, en direction des patrimoines locaux, de la sauvegarde de l'environnement, de l'utilisation rationnelle de l'eau, etc...La commune a pour devoir d'accompagner l'effort de créativité et d'investissements sociaux qui sera jugé en temps voulu en termes d'évaluation et d'appréciation, ce qui implique une nouvelle définition de ses missions et fonctions et surtout une hiérarchisation des compétences bien établie entre le sommet de l'Etat et les collectivités locales. Dès lors, il est clair que les communes devront asseoir leur stratégie autour de multiples instruments de réflexion qui nécessitent la perspective et la régulation afin d'assumer dans ce contexte d'initiatives permanentes, un développement autonome intégré aux spécificités régionales. Le FLN dispose dans son programme d'actions d'un vaste projet de modernisation des collectivités de base...reste l'application. Un cadre déontologique de conduite a été élaboré à l'intention de chaque élu qui sera tenu de le respecter à la lettre... Chaque élu connaîtra ses droits et devoirs et devra rendre compte également de ses activités aux instances organiques du FLN, car les militants du FLN ne peuvent admettre un échec des élus, de leur parti ou d'une quelconque déviation. C'est pour cela que la Kasma rénovée devrait alors être le centre d'évaluation politique des activités des APC que le FLN contrôle, nonobstant les mises à niveau que le secrétaire général aura à susciter dans des délais rapprochés, pour apporter les correctifs nécessaires dans l'essor des institutions de base. Le FLN, eu égard aux leçons du passé, n'a pas le droit à l'échec tant est nécessaire la stabilité des institutions pour le pays. Les élus doivent faire honneur au jeu démocratique qui les a portés aux responsabilités pour que les citoyens s'approprient l'utilité de ses retombées.