la région a littéralement explosé de joie vendredi soir au coup de sifflet du referee cap-verdien, M.Stantds, annonciateur de la fin du supplice JSK-Nadi El-Masry. La ville fantomatique tout au long de la partie fut envahie par des milliers de supporters en transe. La joie était à son comble dans une cité meurtrie et éloignée ces derniers temps de sa véritable passion qu'est la JSK. Concerts de klaxon, chants, banderoles déployées et youyous, Tizi Ouzou à festoyer vendredi tout au long de la soirée. De la Nouvelle-Ville à la Haute-Ville en passant par tous les autres fiefs des Canaris que sont les Genêts, Le Mondial et la Cnep, la fièvre jaune s'est emparée de plus d'un. Abstraction faite de tous les douloureux derniers événements, Tizi Ouzou a exorcisé ses maux, du moins le temps d'une nuit. La baraka de Sidi Belloua a fini par rendre le sourire à une cité triste et sinistre. La liesse était à son paroxysme avec le retour des supporters qui ont effectué le déplacement à Alger. En cortèges sonores, des centaines de véhicules se sont adonnées au rituel tour d'honneur à travers la grande rue. «Assa asseka, JSK thella thella» ou encore «Kabylie zahia lyoum» ont été entonnés jusqu'à extinction de voix. La ville ne voulait pas dormir. Elle voulait honorer à sa juste valeur ce énième exploit de ses valeureux Canaris. Tizi Ouzou n'a retrouvé sa tranquillité qu'aux environs d'une heure. Voix éteintes et transis par le froid et la fatigue, les milliers de fans rentraient enfin chez eux tout en se donnant rendez-vous pour la finale dans moins d'un mois. Les mêmes scènes de liesse ont été observées aux quatre coins de la Kabylie. A Azazga, à Boghni, à Larbaâ Nath-Irathen, des jeunes et moins jeunes, épris du même amour pour les couleurs Jaune et Vert, ont égayé ces cités par des chants, des klaxons et autres refrains à la gloire des Canaris. Décidément, il n'y a pas que la JSK qui pourrait réussir là où tous les autres ont échoué, c'est-à-dire rassembler tous les Kabyle.