Au coup de sifflet de l'excellent referee, M.Coffi Kodjia, toute la Kabylie a explosé de joie pour saluer la énième perfor-mance des camarades de Djouder. Déjà dans la journée, l'ambiance était particulière avec le défilé des cortèges en partance vers Alger. Néanmoins, la nuit aura été beaucoup plus colorée avec ses scènes de liesse et de transe produites par une population survoltée. En effet, la ville déserte tout au long des deux heures de la rencontre, a été envahie par une foule immense dès 23h30. Concerts de klaxon, refrains à la gloire de la JSK, feux d'artifice, pétards et youyous, tous les ingrédients étaient à l'honneur pour exprimer la fierté d'une région intimement liée à son club. «Anwa wigui...», «Kabylie Zahia l'youm» ont été entonnés jusqu'à extinction des voix. Ni le froid et encore moins la fatigue n'ont eu raison des «ultras». L'ambiance a décuplé aux environs de 1h30 avec l'arrivée des supporters qui avaient fait le déplacement à Alger. Les klaxons sont devenus beaucoup plus stridents et l'atmosphère plus chaude. Le carrousel de minuit pouvons-nous dire! C'est dire que Tizi Ouzou a festoyé toute la nuit de vendredi à samedi. Transis par le froid et la fatigue, les supporters commençaient à gagner leurs localités respectives. Ce festival nocturne avait débuté bien avant l'entame de la rencontre. En effet plusieurs heures avant le match une foule grandissante au fur et à mesure que l'heure ‘J' approchait ne cessait d'entonner des chants à la gloire des joueurs sans toutefois omettre les noms de Ali Bouha et Hocine Gasmi. Dès le sifflet final et l'envahissement qui s'en est suivi, un cortège immense s'est formé à la sortie du stade pour s'ébranler en direction de la Kabylie après avoir silloné les artères de la capitale. Le cortège ira tambour battant le long des routes pour rejoindre la Basse Kabylie qui attendait ses héros via Bouira. Le rendez-vous est pris dans quinze jours pour la présentation du trophée à la place de la vieille mairie. Les mêmes scènes de joie ont été observées aux quatre coins de l'orgueilleuse Kabylie toujours aussi fière et comblée par ses Canaris.