Un appel sera introduit, avons-nous appris, hier, auprès de la famille des condamnés. Examinée le 29 novembre dernier par le tribunal correctionnel de Kherrata, le verdict du procès lié à l'affaire de saisie de drogue à l'hôtel du Lac à Kherrata, dans la wilaya de Béjaïa, a été prononcé hier. Le propriétaire de la licence d'exploitation de l'hôtel et son gérant ont été condamnés respectivement, à trois années d'emprisonnement ferme assorti d'une amende de 50 millions de centimes et deux années d'emprisonnement ferme assorti de 10 millions de centimes d'amende. Le réceptionniste et 2 autres filles de joie ont écopé respectivement d'une peine de deux et une année d'emprisonnement ferme. En outre, une décision de fermeture de l'établissement hôtelier d'une année a été prise par le tribunal. Les trois mis en cause contre lesquels avait été retenu le chef d'inculpation lié à la drogue saisie sur les lieux, ont été relaxés. Un appel sera introduit, avons-nous appris, hier, auprès de la famille des condamnés. Cette affaire, qui a fait couler beaucoup d'encre, a connu un premier report, dû à l'absence de certaines personnes inculpées dans cette affaire: des avocats, des inculpés et certains témoins cités dans ce procès. Une absence liée directement à la fermeture de la RN9, dans la localité de Souk El Tenine, par les habitants de Laâlam deux jours durant. Les faits remontent au 9 mai dernier: une perquisition inopinée, initiée par la brigade de recherche du groupement de la Gendarmerie nationale de Béjaïa, dans cet établissement hôtelier, a permis de mettre la main sur environ un kilogramme de kif traité, dissimulé dans le placard de chaudière. Aussi, une dizaine de personnes, dont 7 femmes et le propriétaire de l'établissement, le gérant et le réceptionniste ont été arrêtés pour possession et commercialisation de drogue. Elles ont été ensuite présentées au procureur de la République. Certaines personnes ont obtenu la liberté provisoire, tandis que d'autres ont été mises sous mandat de dépôt. L'affaire a été confiée à un juge instructeur. De nouvelles preuves sont apparues en faveur des mises en cause, notamment concernant les stupéfiants. La rue parlait alors d'«un complot ourdi» concernant la quantité de drogue trouvée sur les lieux. EIle aurait été mise en place par d'autres personnes. Lors de l'audition «le comploteur», convoqué en tant que témoin, a été confronté aux accusés. Le gérant s'est défendu en évoquant le fait que cette drogue ne se trouvait pas en sa possession au moment des faits. Au bout du compte, les condamnations ont été prononcées pour des faits qui sont liés uniquement aux moeurs, à savoir, création de lieu de débauche et prostitution. Les mis en cause ont été disculpés du chef d'inculpation relatif à la possession et commercialisation de la drogue. Serait-ce lié au doute qui entoure cette affaire? La question reste de mise sachant qu'une quantité de près d'un kilo de kif ne peut pas se trouver par hasard sur les lieux et qu'il y a forcément quelqu'un derrière. La clarification de la situation s'impose d'elle-même. Il reste présentement, à savoir si le parquet va poursuivre les investigations. L'appel introduit par la famille relancera à coup sûr cette affaire.