Les instances dirigeantes palestiniennes ont tenu hier une réunion sur les négociations de paix avec Israël, au point mort, selon des sources officielles. Le Comité politique palestinien, qui regroupe des membres du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont le secrétaire général de cette instance, Yasser Abed Rabbo, s'est réuni à Ramallah (Cisjordanie) après l'échec de la tentative américaine d'obtenir d'Israël un gel de la colonisation en vue de relancer les négociations directes. Une réunion de la Ligue arabe en présence de M.Abbas pour déterminer l'attitude à adopter à la suite de l'échec américain est prévue le 16 décembre au Caire. Entre-temps, M.Abbas doit recevoir l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell. A Washington, la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, s'est entretenue jeudi à Washington avec Yitzhak Molcho, émissaire spécial du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avant de rencontrer hier le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat. Mme Clinton devait exposer hier dans un discours ses idées pour sauver les négociations directes. Celles-ci ont repris le 2 septembre à Washington, pour s'interrompre le 26 septembre à l'expiration d'un moratoire israélien sur les nouvelles constructions dans les colonies juives. Les Palestiniens exigent pour les poursuivre un nouveau gel de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, auquel se refuse le gouvernement israélien. Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a appelé jeudi à «surmonter l'obstacle» de la colonisation et engager «des négociations directes sur les questions centrales de façon à aller de l'avant», après une rencontre à New York avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. M.Abbas avait exposé lors d'une réunion de la Ligue arabe en 8 octobre plusieurs alternatives aux négociations, allant de la demande de reconnaissance d'un Etat palestinien par les Etats-Unis ou les Nations unies, à la dissolution de l'Autorité palestinienne. Mais Washington a rejeté d'avance de telles mesures «unilatérales».