Le parlement de l'Organisation de libération de la Palestine se réunissait hier pour pourvoir aux places laissées vacantes par le décès de leurs titulaires. Le parlement de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) se réunissait hier à Ramallah en Cisjordanie pour désigner six nouveaux membres au sein de sa principale instance à la place de dirigeants décédés ces dernières années. Les six nouveaux dirigeants siégeront au Comité exécutif de l'OLP qui compte 18 membres et est présidé par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Le parlement de l'OLP, le Conseil national palestinien (CNP), qui compte officiellement plus de 500 membres, les désignera. Aucun quorum n'est requis pour la réunion d'hier vu son caractère «extraordinaire». Parmi les six membres du Comité exécutif décédés et non encore remplacés numériquement figurent son ancien chef et leader historique Yasser Arafat, mort en 2004, et Fayçal Husseini, ancien dirigeant de l'OLP à Jérusalem, mort en 2001. Ahmed Qoreï et Saëb Erakat sont parmi les candidats les plus en vue pour faire leur entrée au Comité exécutif. La dernière réunion plénière du CNP remonte à 1996 à Ghaza. Dans une allocution, M.Abbas a fait état de «sérieux efforts» déployés par la communauté internationale en vue d'une reprise des négociations israélo-palestiniennes «pour parvenir à un accord de paix global». Il a toutefois répété que la réussite de ces efforts était subordonnée à «un arrêt total» de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés. «L'expansion des colonies vise à morceler la Cisjordanie et empêcher la création d'un Etat palestinien viable.» M.Abbas a rejeté un «retour à la case départ» si les négociations avec Israël devaient reprendre, exigeant leur poursuite «à partir du point qu'elles avaient atteint» sous le gouvernement de l'ancien Premier ministre Ehud Olmert. Ces négociations, dont l'objectif est de parvenir à un accord sur la création d'un Etat palestinien, avaient été relancées en novembre 2007 sous le parrainage de Washington après sept ans d'impasse avant d'être suspendues fin 2008. Le Premier ministre israélien actuel Benjamin Netanyahu refuse de geler totalement la colonisation en dépit de pressions américaines. Il a accepté en juin le principe de la création d'un Etat palestinien, tout en posant une série de conditions le tronquant de réels attributs de la souveraineté. L'OLP regroupe les principaux mouvements nationalistes, notamment le Fatah de M. Abbas et les Fronts populaire et démocratique de libération de la Palestine (FPLP et FDLP). Elle chapeaute l'Autorité palestinienne, instaurée le 1er juillet 1994 au retour de Yasser Arafat en terre palestinienne, après 27 ans d'exil. L'OLP est reconnue dans le monde comme «l'unique représentant légitime» du peuple palestinien, mais elle est contestée par les islamistes du Hamas qui ont un temps cherché à créer une nouvelle structure pour la supplanter. L'Autorité palestinienne ne contrôle plus que la Cisjordanie après avoir été violemment délogée de la bande de Ghaza par le Hamas en juin 2007.