Son travail est influencé par l'école de faïence d'Iznik qui atteint son apogée au XVIe siècle. Native d'Istanbul, l'artiste-peintre Aysegül Yenen est restée très attachée à la vie et l'art de son pays, ses principales sources d'inspiration. Sa peinture qui emploie la technique de l'aquarelle reflète dit-on «l'influence et l'interaction de l'art dans la vie». Artiste au sens plein et vrai du terme, Aysegül Yenen, dite Aisha, est diplômée de l'université de Mimar Sinan, académie des Beaux Arts d'Istanbul où elle est spécialisée dans les arts textiles et traditionnels turcs. Une richesse qu'elle emploiera à mettre en application sur différents objets. En effet, son travail artistique se trouve marqué et influencé par l'école de faïence d'Iznik qui a atteint son apogée durant les XVIe et XVIIe siècles. Les ateliers d'Iznik (l'ex-Nicée) ont produit une céramique aux tons bleu foncé, turquoise et rouge brun représentant des végétaux et des animaux stylisés sans finalité géométrique. Ces dessins se retrouvent dans la plupart de ses oeuvres. La poterie mais aussi la toile, restent l'autre passion de Aysegül Yenen. Composée est sa peinture. L'observateur est d'emblée frappé par ce mélange de styles combinés dans un même tableau. Plusieurs niveaux constituent l'espace de ces oeuvres qui sont du même format (36x48). Les couleurs lisses et châtoyantes partagent en toute harmonie ces différents plans. Dans celui du fond (l'arrière-plan) ce sont des dessins originaux: inscription en or, calligraphie ou ornementation végétale et florale qui encadrent le centre du tableau qui lui, met souvent en relief de splendides femmes de l'époque de l'empire ottoman. Des figures innocentes au regard profond. Une sensibilité que le peintre a su admirablement reproduire. Ainsi de la métropole, Istanbul où Yenen a vécu, grandi et fait ses études en histoire de l'art traditionnel et moderne de la Turquie. Comment aurait-elle pu l'oublier? Celle qui l'a vu grandir et s'épanouir artistiquement. Ainsi, la célèbre mosquée qui surplombe par son minaret Istanbul trône, bien sûr, comme un maître de séant au milieu d'une de ses majestueuses oeuvres d'art. Au parcours plus ou moins riche en exposition, notamment ici et là, à travers le monde, Yenen possède plusieurs cordes à son arc. Outre la peinture sur toile, elle dessine sur les étoffes, le bois et les assiettes. D'ailleurs, elle a obtenu le 1er prix dans cette discipline. Elle a déjà créé des bijoux pour la présidence de la République turque et a en projet une collection d'étoffes pour Aykut Hamzagil à l'occasion du 700e anniversaire de la fondation de l'empire ottoman. Le Qatar a déjà abrité une exposition de ses oeuvres baptisée Aisha. Une exposition que l'hôtel Aurassi accueillera avec plaisir, jeudi prochain à 17h, dans le cadre de la 2e rencontre 2002 d'une exposition collective d'arts plastiques. Alors, amoureux des belles couleurs et de fantaisie, ne ratez surtout pas cette expo!