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Un immense bol d'air pour l'ONU
CANCUN: DES PAS COMPTES POUR LE CLIMAT
Publié dans L'Expression le 13 - 12 - 2010

La conférence de Cancun, au Mexique, sur le climat a permis de timides avancées dans la lutte contre le changement climatique, mais a surtout offert un immense bol d'air au processus de négociation onusien, qui se poursuivra en Afrique du Sud en 2011. Un processus au sein duquel les grands émergents que sont la Chine, le Brésil et l'Inde, qui ont aussi rejoint le cercle des grands pollueurs, prennent une place de plus en plus centrale, et active, comme l'a montré le rendez-vous mexicain qui s'est achevé samedi à l'aube. Face à l'envolée annoncée du thermomètre mondial, qui pourrait grimper jusqu'à 4°C, voire 6°C d'ici à la fin du siècle, la réponse internationale reste trop timorée: insuffisants, les engagements de réductions d'émissions de gaz à effet de serre ne mettent pas l'humanité à l'abri d'un emballement de la machine climatique. Cancun n'a permis aucune percée sur ce point. Et sur la question de l'avenir du protocole de Kyoto, qui oblige les pays développés, Etats-Unis mis à part, à réduire leurs émissions polluantes, la conférence au Mexique n'a fait que passer la patate chaude à Durban, où les négociateurs se retrouveront l'an prochain. L'accord de Cancun est d'abord un bol d'air pour un multilatéralisme chancelant. «Les négociateurs ont ressuscité les discussions onusiennes», résumait samedi Jeremy Hobbs, directeur exécutif d'Oxfam International. L'accord de Copenhague avait été négocié par une vingtaine de chefs d'Etat derrière des portes closes, laissant un goût amer aux délégués des quelque 190 membres de la convention de l'Onu sur le climat (Ccnucc). Il n'avait jamais été adopté en séance plénière. Atmosphère radicalement opposée à Cancun où la présidence mexicaine a insisté, de bout en bout, sur une absolue transparence. Scène inédite dans une grand-messe climat: de la Chine au Lesotho en passant par les Etats-Unis, le Brésil ou les Maldives, tous les pays, à l'exception notable de la Bolivie, ont pris la parole pour lancer le même message: l'accord de Cancun est limité et imparfait, mais il doit être adopté pour aller de l'avant. Et si le processus onusien a d'incontestables lourdeurs, il permet aussi de faire émerger de nouveaux acteurs dans une négociation sans équivalent qui implique l'ensemble de la planète et touche à la transformation profonde des modes de vie.
Ainsi, les petits Etats insulaires, menacés de disparition par la montée des eaux, réaffirment inlassablement que leur vulnérabilité est aussi celle de la planète. Mais à Cancun, c'est l'Inde, troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre, qui a été la principale force de proposition, et de mouvement. Pour la première fois, son ministre de l'Environnement, Jairam Ramesh, a affirmé que son pays pourrait envisager de signer un accord juridiquement contraignant. La phrase a fait bondir en Inde où beaucoup considèrent, comme en Chine, que seuls les pays du Nord, qui ont un responsabilité historique dans l'accumulation du CO2 dans l'atmosphère, doivent y être soumis. Mais le bouillonnant ministre assume et revendique sans détours de faire évoluer la posture de négociation de son pays «dans un environnement mondial changeant».
Pour la ministre française de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, cette approche «beaucoup plus ouverte et active» de l'Inde dans les négociations est «quelque chose de très nouveau et de très encourageant» pour la suite du processus onusien, qui reste indispensable à ses yeux. La réunion de Durban sera, elle, un test pour l'Afrique, l'un des continents les plus exposés aux effets du réchauffement. Souvent peu audible et dans l'ombre du G77 dans les réunions climat, elle aura peut-être l'occasion de faire entendre enfin une voix plus claire dans un processus qui a retrouvé des couleurs au Mexique.


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