CANCUN (Mexique) - Les travaux de la conférence de l'ONU sur le climat ont débuté lundi à Cancun (Mexique), avec l'espoir de crédibiliser les négociations sur la lutte contre le changement climatique, après l'échec enregistré l'an dernier à Copenhague (Danemark). Plus de 130 pays sont représentés à cette nouvelle conférence onusienne sur le climat et qui s'étalera jusqu'au 10 décembre. Les négociateurs seront rejoints à partir du 7 décembre par les ministres de l'Environnement et/ou de l'Energie de leur pays. Ces négociations sont perçues par beaucoup comme celles de l'ultime chance pour restaurer la confiance envers le complexe processus de négociation lancé par l'ONU, il y a 18 ans, afin de trouver une réponse au défi du changement climatique. A ce sujet, Christiana Figueres, responsable du dossier climat à l'ONU, a indiqué dimanche que "la leçon la plus importante peut-être de Copenhague, c'est qu'il n'y a pas d'accord miraculeux qui va résoudre le problème du changement climatique". Elle a ajouté que l'ambition "est désormais à Cancun de poser les fondations" d'une architecture efficace, et d'aider les pays les plus vulnérables à s'adapter aux impacts inévitables du changement climatique. "La planète est généreuse, mais nous ne pouvons pas lui demander d'attendre plus longtemps", a-t-elle ajouté, appelant les parties à faire preuve d'engagement" et de "compromis". Le sommet de Copenhague, tenu fin 2009, n'a abouti qu'à un texte non contraignant, négocié à la hâte par une poignée de chefs d'Etat, fixant comme objectif de limiter la hausse de la température de la planète à deux degrés, mais reste évasif sur les moyens.