Le développement des axes routiers reliant la wilaya de Béjaïa et celle de Tizi Ouzou est demandé pour désenclaver quatre communes rurales. Quatre communes rurales de Chemini sont toujours victimes d'enclavement et de mauvaise gestion de l'environnement. Leurs populations l'ont dit au wali de Béjaïa qui y a effectué une visite. Ces deux revendications marquent de par leur nature et leur légitimité, l'état d'esprit responsable qui anime la population locale. L'environnement et le désenclavement préoccupent les populations locales. Eu égard à la situation qui prévaut en la matière, l'inquiétude citoyenne trouve toute sa raison d'être. L'avenir n'est pas prometteur, semblent dire les intervenants qui se sont succédé au cours des rencontres publiques initiées par le chef de l'exécutif de wilaya, respectivement à Akfadou, Tibane, Souk Oufella et enfin Chemini. Conséquemment au changement des comportements, l'environnement a pris un sérieux coup ces dernières années dans ces régions. On dénombre au total quelques centaines de décharges sauvages et non contrôlées. Si certaines municipalités, à l'image de Tibane, ont réussi le pari d'organiser une collecte correcte des ordures ménagères, il n'en demeure pas moins que l'incivisme complique la situation, notamment dans les communes où la collecte est inexistante. A Akfadou, l'urgence est de mise. Le mouvement associatif, qui a initié des actions de volontariat, se voit affaibli face à l'absence d'une politique locale en matière d'environnement. Et ce n'est pas la volonté qui manque dans cette région. En 2008, une rencontre de réflexion et de concertation sur l'environnement au niveau communal avait été organisée par l'APC en présence des élus et les représentants des comités de village et des associations ainsi que des citoyens soucieux de préserver la nature. Les intervenants avaient alors mis l'accent sur l'importance de la protection de l'environnement à travers la réalisation d'une décharge communale et l'installation de niches à ordures pour remplacer les décharges sauvages qui ternissent l'environnement et menacent la santé des citoyens. Deux ans après, la situation est restée la même. Le chef-lieu de la commune, Tiniri, compte à lui seul six décharges sauvages. Le drame est là qui interpelle les consciences de ceux qui, notamment, par leur incivisme aggravent la situation pour la rendre de plus en plus insupportable. Une virée dans les chemins communaux renseigne sur ce dépérissement que rien ne semble pouvoir arrêter. Le développement des axes routiers reliant la wilaya de Béjaïa et celle de Tizi Ouzou n'a pas été en reste. Soucieux de l'avenir des générations futures, les citoyens des différentes communes de cette région ont émis le voeu de voir les deux axes routiers qui font la jonction entre la daïra de Chemini à Béjaïa et celle de Bouzeguen dans la wilaya de Tizi Ouzou bénéficier de la considération qu'ils méritent. Actuellement, il existe deux chemins: l'un prend son origine à partir de Chemini et l'autre à partir d'Akfadou. Autant le premier nécessite une réfection, autant le second demande un investissement important qui dépasse les moyens de la commune. Aux yeux des citoyens de la région, ces voies de communication prennent toute leur importance de par ce qu'elles peuvent induire sur le développement local. C'est connu. Une commune traversée par un axe routier se développe mieux. Et qui dit développement, dit sédentarisation. La politique des pouvoirs publics ne s'inscrit-elle pas dans cette optique? La réponse est oui eu égard au surpeuplement qui singularise nos villes. Il reste à savoir maintenant si les préoccupations exprimées sont tombées dans la bonne oreille. Comme il reste à espérer qu'on s'investisse un peu mieux sur ces questions. Il y a lieu de relever que d'autres revendications ont été soulevées à l'occasion de cette visite qui s'apparente à un round de constat puisque le wali est reparti sans rien promettre se contentant tout juste de dire qu'on a pris note.