Pour permettre d'« ouvrir » les derniers villages enclavés du fait de la neige, pouvoirs publics et Assemblées populaires communales (APC) ont concentré hier leurs efforts sur les derniers axes routiers qui maintiennent encore fermés, en fin de journée d'hier, sept villages, dont six dépendant de la seule commune de Kendira. Le septième étant de la commune voisine, Barbacha. Selon la cellule de crise de la wilaya, leur ouverture est une question d'heure. Le wali était hier dans cette région sud de la wilaya, aux frontières avec la wilaya de Bordj Bou Arréridj, pour superviser les travaux de déneigement que les deux APC, avec le concours des citoyens, avaient déjà entamé depuis quelques jours. A la faveur des améliorations climatiques, une grande partie du réseau routier est ouverte à la circulation automobile, qui reste toutefois difficile sur certains axes. En revanche, on ne peut toujours pas rouler du village Assif El Hammam et du col de Chellata jusqu'aux limites avec la wilaya de Tizi Ouzou. Les RN12 et 26A ne sont toujours pas débloquées. Dans les localités qui ont retrouvé leur « liberté », l'approvisionnement en gaz butane demeure le souci majeur des populations et source de quelques difficultés pour les élus. Dans la commune d'Aït Mellikèche, plus de 600 bouteilles vides ont été collectées par les services de l'APC via des commerçants. Comme un peu partout dans la wilaya, la formule consiste à collecter l'argent et la consigne auprès du citoyen pour être servi par Naftal. « Nous nous sommes déplacés vainement et à plusieurs reprises chez Naftal. » Ce sont les propos du président de l'APC d'Aït Mellikèche. Selon notre interlocuteur, aucun camion de Naftal n'a pointé depuis mardi dernier. « Au centre d'enfûtage de Chorfa (Bouira), on nous a servi 100 bouteilles avant que l'on nous refuse une deuxième demande parce que ne dépendant pas de la même wilaya. Au centre d'Akbou, nous avons pu avoir 105 bouteilles. Face au monde fou qui s'y trouvait lundi, nous ne sommes pas parvenus à nous approvisionner », nous confie-t-il. Autre tentative : quatre camions seront envoyés aujourd'hui au centre Naftal de Béjaïa. En attendant, les villageois de Ayacha, Ath Ouamar, Tinesouine, Taghalat, Tabouda... s'impatientent. Les stocks de réserve sont épuisés et le froid sévit toujours. Dans la commune, les élèves n'ont pas encore repris le chemin de l'école. Leurs établissements font l'objet de nettoyage.