L'intervention rapide des services des ponts et chaussées de la DTP et la Protection civile ont permis le rétablissement de la circulation routière. De violents orages, accompagnés de pluies et de chutes de neige, se sont abattus sur de nombreuses régions du pays. La région de basse Kabylie n'était pas en reste puisqu'elle aussi a eu sa part de neige, pluie, froid et autres inconséquences. Le mauvais côté de la circonstance s'est illustré par, non seulement, de nombreux dégâts matériels mais aussi des inondations et accidents de la circulation enregistrés mercredi et jeudi dernier. En conséquence, plusieurs routes étaient temporairement bloquées au niveau de la wilaya de Béjaïa La RN12 reliant Tizi Ouzou à Béjaïa était temporairement coupée à hauteur de la commune d'Adekar par d'importantes chutes de neige. La RN70 reliant les wilayas de Tizi Ouzou et Bejaïa est, elle aussi, obstruée par les importantes chutes de neige au col de Chellata. A Barbacha, le même scénario était de mise. L'intervention rapide des services des ponts et chaussées de la DTP et la Protection civile ont permis le rétablissement de la circulation routière. Une dizaine d'accidents de la circulation ont été dénombrés, causant des dégâts matériels et des blessés sans gravité. Le froid rigoureux qui s'est installé, a été également source de problèmes, notamment pour les ruraux. Les ménages des régions montagneuses de la wilaya de Béjaïa se sont rabattus sur les moyens de chauffage dont ils disposent. Dans ces localités dépourvues de gaz naturel, les bonbonnes de gaz butane, le fioul et le bois étaient les plus prisés pour se réchauffer. Conséquemment, la tension est montée sur la bouteille de gaz et son prix s'est envolé pour atteindre les 300 DA par endroit. C'était là le mauvais côté. Au-delà des désagréments causés, le retour de la neige a suscité un plaisir qui a dépassé tout entendement. La neige, qui s'est invitée sur toutes les hauteurs dépassant les 600 mètres d'altitude, a couvert de son manteau blanc les belles montagnes de cette région. Et lorsque le soleil est apparu hier, il n'a fait qu'embellir davantage le paysage féerique. C'est là le bon côté de la circonstance, marquée aussi par les sorties. Coïncidant avec la fin de la semaine et le début des vacances scolaires d'hiver, de nombreuses familles n'ont pas hésité à braver le froid pour se rendre sur les espaces enneigés et passer une journée de villégiature. Aussi, des familles, notamment citadines n'ont pas raté l'occasion pour se déplacer, en dépit du danger sur les hauteurs, couvertes d'un beau manteau de neige pour profiter de ces instants qu'on croyait perdus avec le chamboulement climatique. Elles étaient là à se défouler, le temps d'un week-end, oubliant jusqu'au froid glacial qui souffle dans ces régions d'Adekar et de l'Akfadou. Grands et petits se sont adonnés à des parties de boules de neige ou à construire des bonhommes de neige. Bref, la joie de retrouver la neige et lui donner un sens positif dans ce qu'elle apporte comme joie et bienfaits. La neige fait oublier jusqu'au risque terroriste qui hantait les esprits. A voir les nombreuses familles citadines qui s'y rendaient, on se croirait loin des années sombres marquées par une insécurité totale. Les sommets enneigés sont revisités et retrouvent ce pourquoi ils existent: la villégiature. Les intempéries de ce mois de décembre remplissent, certes, les barrages, mais aussi les coeurs d'une joie au point de faire oublier le quotidien, pas très agréable, des habitants en basse Kabylie. N'est-ce pas là le propre d'une occasion avec son bon et mauvais côté? Il suffit tout juste de savoir apprécier.