La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) Mme Louisa Hanoune, a appelé hier à Alger à la révision de la loi électorale avant les prochaines échéances électorales. Mme Hanoune a précisé dans une allocution, lors de la réunion de la commission de la femme travailleuse relevant de sa formation politique, qu'après sa révision, la loi électorale doit «consacrer la démocratie et le respect du mandat pour les députés des partis au Parlement ou dans les assemblées élues». La responsable du PT a estimé que la question des quotas concernant notamment la représentation de la femme au sein des partis ou sa participation à l'action politique, était «une arme à double tranchant», soulignant l'importance d'ouvrir un débat à ce sujet. Elle a affirmé que les prochaines échéances électorales constitueront un «test pour l'Algérie» après que la situation sécuritaire, économique et sociale ait enregistré une amélioration, ajoutant qu'il était temps d'ouvrir un débat sérieux sur les questions sensibles. A propos de la participation de la femme à l'action politique, la secrétaire générale du PT a indiqué que «le Code de la famille est le premier obstacle qui entrave cette démarche». «L'amélioration de la situation sécuritaire et les mesures prévues par les lois de finances depuis 2009 ont beaucoup encouragé la femme à investir la scène politique», a-t-elle souligné. L'adhésion de la femme travailleuse à un syndicat reste, selon elle, «sa première protection» car «elle lui permet de défendre ses droits et de connaître ses devoirs». Mme Hanoune a qualifié le Code de la famille de 1984 d'«étranger à la société algérienne» estimant qu'«il reflétait une orientation partisane sans plus». Elle a affirmé en outre que tous les amendements introduits au Code de la famille «étaient superflus et n'ont pas redonné la citoyenneté à la femme» affirmant que la solution idéale était d'élaborer de nouveaux codes civils qui consacrent l'égalité, ce principe constituant «le moteur de nombreux mouvements de protestation». Selon la responsable du PT, il revient aux partis politiques, aux organisations de la société civile et aux syndicats d'oeuvrer à «changer la situation et à protéger les droits de la femme en imposant à l'Etat la révision des lois». La commission de la femme travailleuse du PT présentera, lors d'une séance à huis clos, le bilan de ses activités pour l'année en cours et procédera au renouvellement de toutes les structures des commissions à travers toutes les wilayas du pays. Un débat sera également ouvert sur les propositions à soumettre pour la célébration de la Journée mondiale de la femme.