La sécretaire générale du PT a indiqué, sourire bien mesuré, qu'en 2009 elle sera blonde, soulignant qu'elle ne répondra à aucune provocation. Comme à son habitude, Mme Hanoune ne mâche pas ses mots: «Je vais devenir blonde à l'occasion de la prochaine élection présidentielle», a lancé hier, Louisa Hanoune en réponse à un journaliste. Le confrère a tenté d'expliquer que lors de la prochaine élection, ce n'est pas l'ancienne Louisa Hanoune que nous aurons devant nous. Elle a tout simplement indiqué, sourire bien mesuré, qu'elle sera blonde, soulignant qu'il s'agit là d'une provocation à laquelle elle ne répondra pas. Cela étant, l'élection présidentielle de 2009 préoccupe à plus d'un titre le Parti des travailleurs (PT). Avant même d'annoncer officiellement sa candidature, voilà que la secrétaire générale du PT affûte ses armes. Première action: la direction du parti a décidé de reporter le congrès de l'organisation des jeunes révolutionnaires du parti à l'après-présidentielle pour «bien se consacrer à la préparation du scrutin». Deuxième action: entre deux phrases, Mme Hanoune appelle à la révision de la loi électorale et à la réunion de toutes les conditions pour la transparence de l'élection. Troisième action: la secrétaire générale du PT ne rate aucune occasion pour aborder, dans le plus petit détail, cette échéance et exprimer ses positions sur la moindre question qui lui est inhérente. Mais, à moins de 100 jours du jour «J», pourquoi Louisa Hanoune préfère-t-elle prolonger le suspense et qu'attend-elle pour annoncer sa candidature? «On a suffisamment d'expérience et nous ne sommes pas pressés là-dessus», a-t-elle indiqué, hier, lors d'une conférence de presse à Alger, en guise de réponse. Plus explicite, elle notera qu'en 2004, elle n'a annoncé sa candidature qu'à la fin du mois de janvier sans que pour autant «cela nous pose un quelconque problème». Elle a souligné, en revanche, que sa formation est en train d'établir le bilan de la fin de l'année. «C'est vrai que les militants et les instances du parti me sollicitent pour me porter candidate mais je dois respecter le fonctionnement du parti. Nous attendons donc la réunion prochaine du comité central et du conseil national pour trancher définitivement la question», a-t-elle encore précisé. «Nous sommes à l'aise de ce côté-là et notre attente n'a rien à voir avec la candidature de Bouteflika», a-t-elle encore martelé. Remarquant qu'aucune élection ne s'est deroulée dans la transparence depuis 1997, la conférencière a souligné que ses militants qui sont sereins, veulent y aller en position de gagnants. Toutefois, autre preuve de sa participation, Louisa Hanoune indiquera que «nous nous appuyons sur la volonté populaire et non sur un équilibre précaire». D'autres questions relatives à l'actualité nationale ont été également abordées par Mme Hanoune. S'exprimant sur la situation des jeunes Algériens, elle durcit le ton et débite ses idées dans une anarchie cohérente. Le chômage, le logement, les harraga...sont entre autres problèmes cités par Hanoune. «Il faut diagnostiquer les problèmes des jeunes en mettant le doigt sur les plaies», a-t-elle préconisé avant d'inviter les autorités à trouver des solutions adéquates qui «leur garantissent l'avenir dans leur propre pays et arrêter ainsi leur démoralisation». Pour ce faire, elle réitérera ses éternelles revendications: allocation chômage, Snmg à 35.000 dinars. Indiquant que 4 milliards de dollars suffisent pour satisfaire ce dernier point, l'oratrice a appelé encore une fois à récupérer les fonds algériens placés dans les banques étrangères. Cela avant de mettre en garde contre un éventuel scénario «grec» car, selon elle, les mêmes conditions qui ont provoqué les émeutes en Grèce sont véhiculées par notre pays. Mme Hanoune a critiqué également l'intégration de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange qui est «contre les nouvelles orientations de la politique économique nationale». «C'est un danger qui va ruiner notre économie», a-t-elle relevé. A souligner enfin que le bureau national de l'Organisation des jeunes révolutionnaires du parti (Ojer) a été partiellement renouvelé.