Le soutien accordé par l'Etat aux agriculteurs en matière d'irrigation agricole, notamment, sera «désormais soumis à un contrôle rigoureux confié à la police des eaux», a indiqué à Constantine le secrétaire général du ministère des Ressources en eau. Dans une déclaration en marge d'un regroupement régional pour l'examen de la politique de l'eau pour la période quinquennale 2010-2014, M.Merrah Zidane a affirmé qu'au moins 438 agents qualifiés seront «très prochainement» mobilisés pour veiller à la protection du domaine hydraulique du pays. Il a annoncé la mise en place prochaine d'un «programme de régularisation des forages illégaux», qui donnera lieu à l'installation de compteurs dans chaque forage pour déterminer avec «exactitude» les véritables besoins exprimés par les agriculteurs en matière d'eau d'irrigation. Cette démarche devra également permettre aux responsables concernés d'élaborer un plan d'action visant la «reconstitution» des nappes dont le niveau connaît une «relative» baisse à travers plusieurs régions du pays, a en outre souligné M.Merrah. Evoquant les multiples formes de gaspillage qui continuent d'altérer le processus d'irrigation agricole à travers tout le territoire national, le même responsable a indiqué qu'il était grand temps pour arrêter des mesures correctives qui vont avec la stratégie de «durabilité de l'eau qu'on utilise» et que le ministère des Ressource en eau a adoptée. Selon le secrétaire général du ministère des Ressources en eau, le degré de gaspillage de l'eau d'irrigation atteint parfois des «seuils alarmants» et dépasse de «très loin» les quantités nécessaires pour une irrigation normalisée. Pour appuyer ce constat, M.Merrah a indiqué que dans certaines périmètres, des agriculteurs procèdent à l'exploitation de plus de 30 m3/hectare, alors que la norme exige seulement 15 m3/hectare. Dans ce même contexte, il a indiqué que la rationalisation de l'utilisation de l'eau d'irrigation passe par l'exploitation de la mécanique des nappes que les agriculteurs sont appelés à maîtriser parfaitement. Ce «détail» revêt un intérêt capital dans la relation hydraulique-agriculture, puisqu'il permet une meilleure gestion des ressources en eau tout en sécurisant l'existant.