Le film est projeté à la salle Cosmos, à raison de trois séances par jour et programmé également à la salle Algéria. The social network, un long métrage, qui raconte l'histoire du fondateur du réseau social Facebook, a été projeté mercredi dernier pour la première fois en Algérie à la salle Cosmos de Riad El Feth. Après avoir vu le film, on ne peut que changer d'avis sur le compte de Facebook. D'après le scénario d'Aaron Sorkin, ce film est adapté du livre de Ben Mezrich La Revanche d'un solitaire - La véritable histoire du fondateur de Facebook. Réalisé par David Fincher à qui l'on doit L'étrange histoire de Benjamin Button, Zodiac, Seven et Fiht Club notamment, ce film de deux heures, brosse le portrait du fondateur de Facebook, Mark Zukerberg. Sorti officiellement dans les salles à l'étranger, le mois d'octobre dernier et enfin chez nous depuis mercredi dernier, ce film raconte les premières années du site créé en 2004 sur le campus de Harvard, dans lequel Jesse Eisenberg incarne Mark Zuckerberg, P-DG de Facebook. Un soir bien arrosé d'octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant qui vient de se faire plaquer par sa petite amie, pirate le système informatique de l'université de Harvard pour créer un site, une base de données de toutes les filles du campus. Il affiche côte à côte deux photos et demande à l'utilisateur de voter pour la plus canon. Il baptise le site Facemash. Le succès est instantané: l'information se diffuse à la vitesse de l'éclair et le site devient viral, détruisant tout le système de Harvard et générant une controverse sur le campus à cause de sa misogynie. Mark est accusé d'avoir violé intentionnellement la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. C'est pourtant à ce moment, qu'est né ce qui deviendra Facebook. Contacté par des étudiants de l'université de Harvard pour leur créer un groupe similaire, le jeune Mark a une idée encore plus ingénieuse. Il crée thefacebook.com qui se répand comme une traînée de poudre d'un écran à l'autre d'abord à Harvard, puis s'ouvre aux principales universités des Etats-Unis, de l'Ivy League à Silicon Valley, avant de gagner le monde entier...Parmi les nouvelles têtes d'affiches dans ce film, l'ont peut citer Justin Timberlake qui interprète le rôle du créateur de Napster, qui a amené Facebook aux investisseurs en capital-risque de la Silicon Valley. Il sera aussi la source du conflit qui opposera le jeune Marc Zuckerberg à son financeur et néanmoins meilleur ami, Eduardo Saverin alias Andrew Garfield. Le film décrit comment cette jeune entreprise a explosé de l'intérieur, tout en continuant à s'agrandir et les conflits d'intérêts qui ont miné des amitiés dans cette grande joute commerciale, née d'une invention révolutionnaire. Celle-ci engendra, plus tard, bien des conflits passionnés. Quels ont été les faits exacts? Qui peut réellement revendiquer la paternité du réseau social planétaire? Ce qui s'est imposé comme l'une des idées phares du XXIe siècle, va faire exploser l'amitié de ses pionniers et déclencher des affrontements aux enjeux colossaux... Quand l'argent s'en mêle, l'amitié part en éclats, ce film illustre cet adage à la perfection. Le public retient son souffle dès les premières images car on plonge au coeur du conflit suivant les soubresauts de plusieurs états d'âme et trames narratives où chaque partie tend à se défendre comme elle peut. Des jeunes jetés trop tôt dans la jungle et tantent de s'en sortir parfois sans pitié et maladroitement. Le film décline un rythme à l'allure du développement des technologies de pointe. L'amour, comme moteur des sentiments, devient le point nodal de la vengeance du créateur de Facebook. La projection du film continue à la salle Cosmos, à raison de trois séances par jour. The social network de David Fincher est également programmé à la salle Algéria, a indiqué M.Ryad Ayad, distributeur du film en Algérie. Avant l'avant-première mercredi dernier à la salle Cosmos, le public a eu droit à quelques informations sur ce réseau social interplanétaire. Notons que le réseau social Facebook compte quelque 500 millions d'utilisateurs à travers le monde. En Algérie, les «facebookers» se chiffrent à 1,4 million, soit 4% de la population globale et 30% de la population connectée, selon l'Office national des statistiques. «Ce qui rend le récit intéressant, c'est qu'il évite de prendre parti. Vous ne parvenez pas à un tel résultat en essayant de recréer le moindre détail. Vous y arrivez en considérant les événements sous des angles différents - les points de vue de la personne qui avait tort et de celle qui a gagné. Il y a quelque chose de magique à faire un film basé sur des événements réels, et je trouvais le côté Rashomon de ce sujet réellement passionnant. Ce qui est important, c'est que le film explique comment un groupe de gens se sont réunis pour tenter de faire ensemble quelque chose de bien à partir d'une bonne idée, et comment ils ont décidé qu'ils ne pourraient pas finir le voyage ensemble. «Notre travail était de prendre les faits et d'en tirer une vérité, ou plutôt trois vérités», note le réalisateur.