Après la réunion entre la Fédération nationale des boulangers et le ministère du Commerce, les revendications des boulangers ont bon espoir d'aboutir. Le ministère du Commerce persuade, finalement, la Fédération nationale des boulangers (FNB) à dialoguer. Déposé depuis le Ramadhan écoulé, le dossier brûlant inhérent à la pénurie de farine connaîtra incessamment son dénouement. C'est ce qu'a déclaré hier, à L'Expression, Youcef Kalafat, président de la FNB affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). Le département du commerce «traite le dossier point par point. Ça avance d'une façon significative et on est très satisfaits», note le patron des boulangers. En colère avant ce rendez-vous, qui a eu lieu dans l'après-midi de lundi, M.Kalafat est, désormais, plus que satisfait, serein. «Une fois le dossier finalisé, on invitera le P-DG du groupe Sonelgaz ainsi qu'un représentant du ministère de l'Environnement pour qu'ils nous accordent une réduction concernant l'électricité, le gaz et supprimer la taxe écologique qui est de 9000 dinars par an», poursuit notre interlocuteur. Sur sa lancée, le président de la FNB explique que les boulangers ne figurent pas parmi les pollueurs de l'environemment. Par ce satisfecit du représentant des boulangers, peut-on comprendre qu'une solution définitive sera trouvée aux revendications des boulangers? «J'ai un espoir. Cependant, je vous fais savoir que si nos doléances sont satisfaites à 50%, c'est déjà positif. Un grand pas sera fait», explique M. Kalafat. Dans le même ordre d'idées, le patron des boulangers parle d'un écrit qui devait être remis, hier, aux responsables de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic). «Ce qu'on attend d'eux, c'est de préparer un rendez-vous qui réunira, outre leur office et la FNB, les représentants du ministère de l'Agriculture, de la direction du commerce de wilaya du Centre ainsi que ceux de la Coopérative des céréales et des légumes secs (Ccls)», a ajouté notre interlocuteur. Interrogé sur les points qui risquent de retarder les négociations, M.Kalafat évoque la subvention de la levure par l'Etat comme c'est le cas avec la farine. Interrogé sur le prix du pain, le premier responsable de la FNB était catégorique. «Si le pain se vend cher, c'est simplement que des boulangers n'ont pas respecté le barème des prix», fait-il savoir. A Alger, à titre d'exemple, certains boulangers vendent le pain entre 10 à 15 dinars. Motif? Notre interlocuteur souligne qu'il faut chercher la réponse du côté de la direction de la concurrence et des prix (DCP). Nous n'avons pu joindre dans l'immédiat cette structure, pour avoir son point de vue. Le P-DG du groupe SIM, leader en transformation céréalière, a récemment déclaré dans ce sens qu'il faut faire participer d'autres organismes comme l'Oaic, les impôts..., envisager de relever les quotas de blé des minoteries en exercice. Et de respecter les conditions prescrites par l'Etat, à savoir la non-revente du blé, accorder la priorité de la vente de farine aux boulangers et faire respecter les prix fixés par l'Etat.