les choses bougent à l'extérieur comme à l'intérieur. Alors qu'un important soumissionnaire français s'est retiré dernièrement d'un projet hydraulique invoquant la situation sécuritaire du pays, une importante délégation italienne vient de débarquer à Alger pour une visite de travail qui a debuté le 26 octobre et ce jusqu'au 29 du même mois. Il s'agit de l'Association d'amitié et de coopération italo-algérienne qui regroupe nombre de personnalités politiques, diplomatiques, économiques et autres, à l'instar de l'ancien ministre italien des Affaires étrangères, de dirigeants de plusieurs entreprises italiennes représentant différents secteurs d'activités (construction, énergie, hydraulique, aéronautique, banque...). Cette visite, la première du genre, se veut, croit-on savoir, beaucoup plus comme une visite de prospection pour s'enquérir des potentialités du marché algérien. Interrogée sur la teneur de cette visite, la chargée de communication au niveau de l'ambassade d'Italie nous indiquera qu'elle peut se solder par la signature d'accords de coopération dans un ou plusieurs domaines. Pour ce faire, des rencontres entre les entrepreneurs italiens et leurs homologues algériens, ainsi que des visites aux différents ministères auront lieu lors de ce séjour de trois jours. La réunion avec les membres du Forum des chefs d'entreprises, du club d'hommes d'affaires algéro-italien et autres associations d'entrepreneurs est également au programme. Ainsi, les choses bougent à l'extérieur comme à l'intérieur. Dans ce contexte, rappelons que le ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement, M.Hamid Temmar, devra proposer prochainement une liste d'entreprises à privatiser. Il s'agirait, semble-t-il, de filiales dont la situation est «désespérée». Le temps ne joue plus en notre faveur, surtout avec l'entrée de l'Algérie à l'OMC, une entrée que beaucoup qualifient de tardive. Déjà que le terrorisme - qui n'est pas tout à fait éradiqué (la liste macabre des victimes n'est pas encore clôturée) - a freiné le pays pendant des années. Mais en dépit de tous ces bâtons dans les roues, l'Algérie essaye de réintégrer sa place dans la tribune internationale. Les réformes économiques entreprises ces dernières années pour faire sortir le secteur de sa longue léthargie sont certainement pour quelque chose dans ce retour en force des investisseurs étrangers. Des firmes de grande renommée mondiale telles que Michelin se disputent à présent le marché algérien après l'avoir fui pendant des années. A présent, c'est dans un tout autre contexte que les choses se présentent, car l'Algérie d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui.