Plusieurs jeunes porteurs de projets sont contraints de courir dans tous les sens pour domicilier leurs activités. Bénéficier d'un local commercial relève du parcours du combattant dans une wilaya où les pouvoirs hiérarchiques ont misé gros pour récolter peu en fin de compte. Les 100 locaux commerciaux par commune continuent à poser un sérieux problème et alimentent davantage les débats locaux. Aux fins de mieux cerner la question, les pouvoirs locaux ont décidé, tout récemment, de déterrer le projet et ce, tout en mettant en place une commission déléguée. Cette dernière s'est assigné comme missions la réouverture du dossier des 100 locaux par commune, l'étude des demandes des postulants et ensuite la distribution des locaux fin prêts à l'usage. Pour ce faire, les responsables des 26 municipalités de la wilaya sont invités à se concerter afin de remédier aux lacunes et rattraper le retard cumulé. Selon des sources proches du sujet, «le projet doit être finalisé tandis que les 2600 locaux doivent être attribués dans les plus brefs délais», ajoutant que «le traitement du dossier devra être basé sur plusieurs paramètres tandis que l'attribution des locaux doit reposer sur un certain nombre de critères, le but étant la création d'un minimum de 300.000 emplois». Les chômeurs âgés de 18 à 50 ans, porteurs de projets structurants et porteurs, sont, à cet effet, la tranche de société devant bénéficier des locaux. Toutes les activités se valent, l'important est de booster le projet resté en stagnation depuis plusieurs années. Aussi, aucun créneau ne sera privilégié par rapport à un autre. Selon des sources proches du dossier, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales est plus que décidé à en finir avec la question qui a tant fait suer les responsables locaux, faute de terrains d'assiettes. «Le projet doit être réellement poussé de l'avant, d'autant que les jeunes investisseurs n'attendent que le petit signal des pouvoirs publics». Cela dit, plusieurs jeunes porteurs de projets sont, faute de locaux, contraints de courir dans tous les sens et frapper à toutes les portes pour domicilier leurs activités. A l'instar du reste du pays, la wilaya d'Oran a bénéficié de 2600 locaux commerciaux. En raison de la convergence de nombreux facteurs, plusieurs locaux réalisés n'ont pas encore été attribués tandis que le peu qui a été construit est en attente d'attribution. Autant de questions que nous sommes en droit de poser: pourquoi tout ce retard quant à la réalisation des 100 locaux alors que la démarche a été décidée dans le cadre du premier projet quinquennal, 2005-2009? A-t-on réellement pris en compte les pertes causées par le retard quant aux lenteurs observées dans la réalisation des 100 locaux? Des questions pourtant simples ne trouvent toujours pas de réponse, tandis que le peu d'aveux fait ne trouve pas d'écho.