La sécurité dans les campus de Boukhalfa a été, durant ces dernières années, le point de discorde entre les étudiants et les différents responsables. La ville de Tizi Ouzou a renoué, l'espace d'une matinée, avec les marches et les protestations. Les étudiants des facultés sises à Boukhalfa ont tenu à porter dans la rue leurs revendications longtemps adressées et classées dans les bureaux des responsables. Jeudi donc, quelques centaines d'étudiants ont sillonné les rues de la ville des Genêts afin de réitérer leur demande de mesures de sécurité au sein des campus. Les carrés se sont ébranlés des principales avenues de la ville jusqu'à l'entrée du siège de la wilaya. Les étudiants ont scandé des slogans hostiles à leurs responsables qu'ils ont par ailleurs, accusés de tous les maux. Une des pancartes affichées dénonçait d'ailleurs, des formes de gestion douteuse des activités de leurs campus. Ainsi et à l'issue de leur marche, les étudiants ont tenu un sit-in devant le siège de cette institution administrative afin d'être reçus par le premier responsable de la wilaya. Une plate-forme de revendications a enfin été transmise à l'autorité de wilaya concernée. Après quelques prises de parole des étudiants, rendez-vous est donné pour d'autres marches et d'autres grèves jusqu'à l'aboutissement de leurs doléances. En effet, les études sont devenues quasi insupportables dans l'institut sis à environ 4 km de la ville de Tizi Ouzou et qui regroupe plusieurs spécialités telles que les sciences juridiques. Le mot d'ordre se voulait par ailleurs, clair car les étudiants ont marché alors que plusieurs couches de la société voulaient également faire entendre leur voix. Pour ces derniers, seule la nécessité de sécuriser l'université était portée à haute voix. En effet, les conditions d'études au sein des facultés sont devenues très difficiles. Sans parler de la restauration qui laisse à désirer et de l'insalubrité, le plus grand souci des résidents est sans conteste celui de l'insécurité. A plusieurs reprises, des étudiants ont été agressés dans la cour voire tout près de leurs chambres. La sécurité dans les campus de Boukhalfa a été, durant ces dernières années, le point de discorde entre les étudiants et les différents responsables. Plusieurs fois, le directeur a dû subir la colère des universitaires qui ont usé de tous les moyens de réclamation mais sans se faire entendre. La dernière action a été la séquestration de plusieurs responsables dans leurs bureaux. Enfin, notons que la marche de jeudi n'est pas la première. La semaine dernière déjà, toute l'université de Tizi Ouzou était entrée dans une grève générale illimitée.Le système LMD, les conditions de vie dans les cités et campus, la gestion des emplois du temps sont autant de problèmes qui risquent d'être derrière des mouvements à venir.