Plusieurs localités de la capitale de l'Ouest privées du gaz de ville, attendent désespérément un raccordement. «Pourquoi tenir toute une rencontre planétaire dédiée au gaz naturel si plusieurs quartiers de la ville qui a domicilié l'événement ne sont pas encore alimentés en gaz qui n'est pourtant pas rare», a déploré Mohamed Medjani, habitant de Haï Khemisti, quartier relevant de la commune de Bir El Djir. Loin des critiques des habitants, les responsables locaux sont plus que sûrs de ce qu'ils avancent. «Le raccordement des villes en gaz de ville passera de 61% à 85% et ce, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014», misent les responsables de la wilaya d'Oran, ajoutant que «telle est la perspective envisagée pour laquelle tous les moyens humains et matériels seront mobilisés». Loin des chahuts et les bavardages des bureaux, l'alimentation en gaz de ville constitue ce confort tant recherché par plusieurs milliers d'habitants éparpillés un peu partout dans les localités isolées et déshéritées. En effet, l'absence de gaz de ville dans les foyers continue à poser un sérieux problème et suscite les débats locaux. Plusieurs localités de la capitale de l'industrie gazière et pétrolière, privées de gaz de ville, attendent désespérément ce geste salutaire émanant des décideurs et des responsables de la Sonelgaz. La localité de Sidi El Bachir, Douar Belgaïd et Haï Sabah, rattachés administrativement à la municipalité de Bir El Djir, sont des exemples concrets où ce précieux combustible fait grand défaut. «Ce n'est qu'une petite question de temps et de quelques petites formalités pour que plusieurs quartiers et cités soient définitivement desservis», indique-t-on ajoutant que «plusieurs projets, accompagnés de fiches techniques, sont inscrits dans ce sens». Une population de 100.0000 habitants, occupant les cités coopératives de Haï Khemisti, est concernée par les projets en question. Dans ce chapitre bien nommé, les projets constitueront un ensemble de marchés à concrétiser par la Sonelgaz qui, contre toute attente, est plus que décidée à raccorder le gaz à tous les foyers de toute la wilaya d'Oran. Contrairement aux appréciations, du moins aux faits, les habitations du futur centre-ville d'Oran, Akid-Lotfi, ne sont, jusqu'à ce jour, pas encore alimentées en gaz de ville. Pourtant, le précédent plan quinquennal portait dans ses dimensions le développement local. Au dernier bilan, arrêté en fin d'année passée, le taux de raccordement n'a pas dépassé le seuil de 61%. «Jusque-là, nous sommes dans la fourchette tandis que le reste est à venir dans le plus proche avenir», affirme-t-on ajoutant que «plus de 61 sites seront de ce fait touchés par le gaz naturel». Il s'agit de plusieurs cités situées dans les communes de Boutlelis, Arzew, Es-Senia, Bir El Djir, Gdyel et Aïn El Turck. Les communes déshéritées et isolées seront, à leur grand bonheur, bientôt alimentées. Selon les chiffres avancés, la wilaya d'Oran compte plus de 1,5 million d'habitants. Près de 25.000 ménages ont été équipés en gaz de ville durant la période 2004-2009. Les habitations de la partie Est de la wilaya d'Oran ne sont pas en reste. Aux derniers bilans, plus de 70.000 foyers ont bénéficié de cette énergie. Quelque 2500 autres ménages dans la commune de Boutlelis bénéficient de ce confort tandis que le coût de cette dernière opération est de quelque 130 million de dinars.