Saïd Zellat, président de l'APC de la commune côtière de Aïn El Turck, n'est plus en poste. La gestion de la municipalité a été confiée au 1er vice-président de l'APC. Pour cause, le P/APC, élu lors des élections de 2007, a été relevé de ses fonctions ce dernier, cité dans une affaire de détournement de foncier, fait l'objet d'une poursuite judiciaire. La wilaya d'Oran aurait été à l'origine de cette mesure administrative. Selon certaines indiscrétions, le wali d'Oran aurait agi en conformité avec la procédure judiciaire en se référant à l'article 42 de la procédure administrative stipulant la nécessité de mettre fin, ne serait-ce qu'à titre temporaire, aux fonctions de tout élu poursuivi devant les tribunaux. Cette «destitution», et un «gel des fonctions», le temps qu'il faut au maire «déchu», est temporaire par la force de la justice, de régler sa situation judiciaire en prouvant son innocence. Selon des sources proches de la municipalité de Aïn El Turck, le maire est poursuivi en justice pour utilisation abusive des biens de l'Etat et après qu'il eut passé en location un lopin de terrain. Il a même été auditionné le 18 janvier dernier. En l'absence de trois témoins, le procès a été reporté pour le 28 février de l'année en cours, le temps qu'il faut pour rassembler toutes les pièces nécessaires permettant de trancher définitivement la question. Pour leur part, le reste des membres de l'APC ne sont pas restés les bras ballants, le but étant d'éviter le dysfonctionnement des services municipaux et des commissions communales. Une réunion d'urgence a été provoquée à l'issue de laquelle M.Ben Meddah Brahim a été chargé de prendre les destinées d'une municipalité qualifiée localement comme étant la «tête de l'hydre» au vu des surprises découlant des convoitises qu'elle suscite. Mais, l'article 42 du Code communal constitue ce couperet qui épingle les élus locaux au moindre virage ou une petite erreur commise ne serait-ce que par inadvertance.