Elle s'appelle Anissa Kechadi, âgée de 25 ans. Elle est étudiante en 4e année au département des langue et culture amazighes de Tizi Ouzou. Au moment où toute la salle scandait à l'unisson le numéro 17, le jury prit tout le monde de court et annonça que c'est le numéro 13 qui a été choisi pour être la Miss Kabylie 2011. Les critères des membres du jury et ceux du public (il y avait plus de mille personnes dans la salle) ne sont-ils donc pas les mêmes? Il y a vraiment lieu de se le demander. La Miss Kabylie 2011 est Anissa Kechadi, âgée de 25 ans. Elle est étudiante en 4e année au département de langue et culture amazighes de Tizi Ouzou. La première dauphine, celle qui porte le fameux N° 17, est Nadia Hemadi et la deuxième dauphine est la dénommée Arhab Narimane. Mais au-delà de cet impair, auquel on est désormais habitué, il faut dire que la Maison de la culture de Tizi Ouzou a vécu de grands moments de fête et d'émotion, samedi dernier, durant toute l'après-midi. Comme prévu, l'affluence était record. Tout le monde n'a pas eu la chance d'accéder à l'intérieur de la salle de spectacles déjà bondée de monde bien avant 14h. L'organisation était à la hauteur, le programme attrayant. Tout se déroulait plutôt bien jusqu'au moment où le nom de la lauréate a été annoncé par l'organisateur principal Mourad Aït Ahmed à la grande déception de tout le public qui a quitté la salle dans la précipitation et complètement désappointé. La déception est d'autant plus grande que la lauréate de Miss Kabylie 2011 n'est autre que la...deuxième dauphine de Miss Kabylie de l'année, 2010. Comment une deuxième dauphine peut-elle, une année plus tard, devenir Miss? Ce choix est, comme on peut le constater, sujet à débat. Des questions s'imposent comme celle de savoir si les membres du jury ont vraiment les compétences nécessaires pour effectuer de tels choix délicats? Les spécialisations professionnelles des membres du jury n'ont pas été révélées. En tout cas, les efforts énormes qui ont été fournis par le très dynamique organisateur Mourad Aït Ahmed et son équipe et ce, depuis des mois, méritent beaucoup mieux. Car, du choix de la Miss Kabylie, est déterminée la crédibilité de cette manifestation artistique qui est à sa sixième édition. Des jeunes motivés travaillent d'arrache-pied pour la réussite et la pérennité de cet événement et il est, de ce fait, injuste de pulvériser tous ces efforts pour une question de mauvais choix. En dehors de cet aspect très regrettable, la Maison de la culture «Mouloud-Mammeri» a vécu des moments de fête samedi dernier. Les jeunes spectateurs se sont éclatés et se sont donnés à coeur joie aux rythmes de la chanson kabyle. De jeunes chanteurs ayant fait un tabac ces deux dernières années, ont réussi à charmer un public constitué de nombreuses familles, de jeunes filles et de jeunes garçons. La salle a vibré aux chansons de Samir Sadaoui qui a été révélé au public grâce aux Editions «Maréchal» de Tadmaït. Puis, d'autres chanteurs se sont succédé sur la scène à l'image de Malek Kezoui, spécialisé dans le style sentimental et de M'hena qui est plutôt penché vers le rap. Mais c'est incontestablement le très jeune chanteur Yassine Yefsah qui a mis le feu aux poudres. En tout cas, grâce à lui, près de la moitié de la salle s'est mise debout et c'est presque tout le monde qui dansait sans se lasser et ce, durant presqu'une heure. L'humour était aussi au programme avec, notamment une prestation magistrale du petit Fellag, âgé d'à peine 10 ans et qui a repris entièrement et sans aucune fausse note un monologue du célèbre Mohand Saïd Fellag. C'est le cas aussi du comédien Mouloud Amoura qui, en quelques minutes, a réussi à égayer la salle.