Une rencontre a été animée au Forum d'El Moudjahid par le président de la Fédération nationale des insuffisants rénaux. A peine 1000 greffes rénales ont été réalisées sur des nationaux depuis 1986, dont 305 en Algérie. Ces greffes ont été effectuées à partir de donneurs vivants apparentés. Ces chiffres ont été atteints depuis 1986, date de la première greffe réalisée au Centre hospitalier universitaire de Constantine (Chuc). Ils ont été réitérés hier au Forum d'El Moudjahid, lors d'une conférence-débat autour de l'état des lieux dans le domaine des insuffisances rénales chroniques en Algérie. Par ailleurs, il a été communiqué que 7000 malades sont dans l'attente d'une transplantation rénale qui devrait être institutionnalisée, a soutenu le Professeur Mustapha Boukheloua en 2010 au cours du 18e congrès de néphrologie. Ces opérations n'ont été possibles, a-t-on affirmé, que grâce aux prélèvements pratiqués uniquement sur des cadavres. L'objectif de ces opérations est d'atteindre 1200 cas par an, a-t-on espéré, alors que les médecins ne parviennent à réaliser que 100 greffes par an.Il a été suggéré une réflexion collective indispensable pour cerner les inadéquations dans le domaine de l'insuffisance rénale. Cette réflexion, a déjà été engagée rappelons-le, en décembre dernier à Alger lors du 18e congrès national de néphrologie. Ainsi, une rencontre scientifique a été animée hier au Forum d'El Moudjahid par le Professeur Mustapha Boukheloua, président de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (Fnir), organisatrice de la conférence-débat. Y assistaient notamment le Professeur Tahar Rayane, président de Société algérienne de néphrologie et de transplantation (Sandt) et le directeur général de la Sécurité sociale, Djouad Bourkaïb. Les divers intervenants ont rappelé que le nombre de personnes atteintes de maladie rénale chronique se monte à 1,5 million d'individus alors que ceux qui présentent un risque d'atteinte rénale est estimé à quelque 6 millions de patients en Algérie. Cette affection touche en effet 20% des cas d'hypertension artérielle, 30% des patients dyslipidémiques, 25% des sujets âgés de plus de 60 ans et 60% des patients traités contre un cancer. Ces personnes à risque couvrent également les diabétiques. L'accès à la transplantation rénale est hors de portée financière pour 80% des patients souffrant d'une insuffisance rénale chronique terminale. Rappelons qu'il avait été annoncé au cours du 18e congrès qu'une Agence nationale de greffe rénale et un l'Institut national des reins devaient être opérationnels dès le semestre en cours. Les participants, pour la plupart des scientifiques, n'ont pas manqué de prévenir contre une mauvaise dialyse qui peut conduire à un handicap définitif du patient. 13.500 malades environ sont soignés dans 265 centres d'hémodialyse répartis dans le pays. Le rapprochement des centres d'hémodialyse des citoyens en créant des petits centres de proximité comportant 4 à 5 appareils a été plaidé par le porte-parole de la Fnir, Mohamed Boulhors. Il est heureux de rappeler qu'une société américaine a conçu un appareil de dialyse qui se porte à la ceinture et permet au malade de vivre presque normalement. Il existe entre 3500 à 4000 nouveaux patients qui atteignent chaque année le stade de l'insuffisance rénale chronique terminale qui aspirent à une meilleure prise en charge grâce à l'acquisition annoncée par Djamel Ould Abbès, de 500 nouveaux appareils d'hémodialyse.