A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du don d'organes, la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation (SANDT) a organisé hier une conférence-débat sous le thème «Le don d'organes : un nouveau combat pour la vie» animée, hier, au centre de presse d'El Moudjahid. Une journée d'information et de sensibilisation du grand public à la question du don d'organes afin que chacun se sente solidaire et concerné par ce problème. Le don d'organes à partir de personnes décédées est un des moyens, selon la SANDT, qu'il faut développer pour permettre à de nombreux insuffisants rénaux chroniques de bénéficier d'une transplantation rénale. «Quelque 6000 patients sont actuellement en attente d'une greffe rénale et le nombre des greffés est en baisse, atteignant les 70 au lieu des 100 annuellement», a relevé le professeur Tahar Rayane, président de la SANDT. L'insuffisance des opérations de greffe rénale, constatées cette année, est «due notamment au nombre limité des centres greffeurs et à une absence de prélèvements à partir de donneurs cadavériques», a-t-il expliqué. «Deux greffes rénales à partir d'un donneur en mort encéphalique ont été effectuées depuis 7 ans», a-t-il noté, regrettant que seulement une centaine de greffes rénales à partir de donneurs vivants apparentés sont effectuées chaque année (305 en 3 ans) et 70 en 2010. Le spécialiste a qualifié de «préoccupante» l'augmentation régulière du nombre de malades atteints d'insuffisance rénale chronique, indiquant que quelque 6 millions d'Algériens souffrent d'une maladie rénale chronique et 1,5 million présentent une insuffisance rénale chronique. Il a estimé que le nombre de patients nécessitant une thérapeutique de substitution rénale atteindrait les 20 000 dans les cinq prochaines années et le coût inhérent à leur prise en charge en hémodialyse atteindrait 20 milliards de dinars par an.