La situation se complique de plus en plus à la mairie de Tizi Ouzou. Les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer. Outre le manque des imprimés signalé souvent aux citoyens par les agents des guichets, il faut dire que l'instabilité, l'insécurité et l'anarchie y règnent en maître. Des files interminables de personnes se forment quotidiennement devant les guichets de l'état civil. Mais les usagers n'arrivent pas à se faire délivrer le fameux document: l'acte de naissance n°12. Un document qui est pratiquement demandé par toutes les administrations. Plus grave encore, certains citoyens révèlent que des cercles mafieux se sont constitués autour des guichets de l'état civil. D'où la délivrance d'un acte de naissance n°12 est devenue un commerce juteux. Pour se faire délivrer des documents administratifs à la mairie de Tizi Ouzou, des citoyens ont témoigné qu'ils ont payé 1000 DA. C'est une pratique, dit-on, devenue, au fil du temps, un bon business. Certains agents de sécurité, souligne-t-on, commercialisent des documents administratifs de tout genre. Ces derniers n'hésitent, d'ailleurs pas, à proposer leurs «services» aux citoyens contre de l'argent. Cependant, cette situation, s'explique, selon les responsables de cette institution, par le manque des imprimés de l'acte de naissance n°12 et la forte demande de ce «précieux document» par les citoyens, raisons avancées par les responsables quant à cette anarchie et la grogne des citoyens. Les responsables de la commune de Tizi Ouzou reconnaissent qu'il existe réellement, une grande pression sur le service, même si tout a été fait pour soulager et le citoyen et le fonctionnaire. Il faut dire que chaque jour, le nombre d'usagers augmente considérablement. La nécessité de construire carrément, un bloc à usage de bureaux pour le service de l'état civil, en dehors du siège de la mairie afin de faciliter sa gestion est souvent l'argument avancé par les responsables de cette institution pour pouvoir gérer les flux des citoyens et apaiser la pression pesant sur les agents des guichets et les agents de sécurité. Les responsables de l'APC sont catégoriques: le problème de l'insécurité au niveau du siège de la commune est toujours évoqué. D'ailleurs, ils ont souligné, lors de leurs précédentes déclarations, qu'il y a eu plusieurs dépassements, voire des agressions à l'intérieur des services.