Le mouvement citoyen structuré pour la wilaya de Tizi Ouzou dans cette Coordination se retrouvera, demain à Ouaguenoun. Le quatorzième conclave de la Coordination des ârchs, daïras et communes, s'ouvrira demain, à Ouaguenoun, une daïra située à environ, une vingtaine de kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya. Les principaux thèmes qui auront à occuper les délégués, selon des proches du mouvement citoyen, nécessiteront plusieurs heures de travail. C'est ainsi, et comme l'avait annoncé la Cadc lors du conclave de Tigzirt, il sera question des modalités de la marche prévue à Alger le 5 octobre prochain. Le conclave de Ouaguenoun aura donc à décider si la marche sera populaire ou n'intéressera que les délégués. Le principe lui-même étant arrêté, lors de la rencontre interwilayas. Comme à l'accoutumée, il sera, sans doute aucun, mis sur pied une commission qui aura pour tâche centrale les préparatifs techniques de cette action: encadrement des marcheurs, tenue à observer en cas de problèmes, et au cas où la décision retenue serait une marche populaire résoudre le problème du transport. Certes, ce point occupera une bonne partie des travaux, mais le conclave ne manquera pas d'examiner d'autres points assez complexes au demeurant. Parmi eux figure en bonne place, le cas des jeunes touchés par le Service national. En effet, dans ce cas précis, le passage à la gendarmerie est pratiquement incontournable. Or ce service de sécurité est mis en quarantaine par le mouvement citoyen. Il faut donc se pencher sérieusement sur la question et trouver une façon de régler ce problème. D'aucuns pensent que la Cadc pourrait demander aux APC d'avoir à déléguer un fonctionnaire qui serait ainsi, une sorte de «plénipotentiaire» et qui se chargerait de ces «affaires administratives pour les jeunes» Une question, non programmée du reste, pourrait, cependant, attirer l'attention des délégués, celle l'extraction effrénée de sable, mettant en danger les nappes phréatiques. Le problème est assez ancien, mais du temps où la gendarmerie «fonctionnait», elle arrivait, sinon à stopper et juguler l'hémorragie, du moins à l'atténuer. Ce qui n'est plus le cas, actuellement, forçant ainsi, le mouvement citoyen à prendre des mesures. Il va de soi, que vu la complexité de ce problème, il apparaît, à première vue, que cette affaire que pourrait connaître la Cadc, interpelle plus les institutions de l'Etat que la Cadc. Pour revenir aux travaux du conclave de Ouaguenoun, il est fort probable que la commission juridique et celle dite de réflexion seront les plus sollicitées. Ainsi, la seconde pourrait avoir à présenter un bilan quant à l'état d'avancement de la campagne de vulgarisation menée autour de la plate-forme d'El-Kseur. La commission juridique se penchera, quant à elle, sur le règlement intérieur des conclaves. Un avant-projet est déjà ficelé et pourrait donc être soumis à enrichissement. Par ailleurs, il est fortement question que le conclave de Ouaguenoun examine un projet de code d'honneur et de principes directeurs, apparemment similaires à ceux déjà adoptés pour Tizi Ouzou par la Cadc, ce projet prévu sera soumis à la rencontre interwilayas qui se tiendra, cette fin de mois à Ath-Djennad (Tizi Ouzou). Cinq mois après, le mouvement soumis à la vindicte de ceux qui «l'aiment bien» et qui lui dénient la citoyenneté, le pacifisme et même son engagement républicain, se porte toujours bien. La preuve de son enracinement populaire est cette adhésion massive des populations, quant au non-paiement des factures de Sonelgaz et au boycott de la rentrée des classes, très largement suivis. Une façon de dire que «l'Algérie plurielle n'est pas une utopie!»