Le ministre de la Santé promet de combattre le fléau du transfert des malades du secteur public vers le privé. Le problème du transfert des malades du secteur public vers le secteur privé continue à se poser. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M.Djamel Ould Abbès, ne compte pas rester les bras croisés face à ce phénomène. Il a annoncé, jeudi dernier à l'APN, qu'il «combattra ce problème» qui gangrène le secteur de la santé. Le ministère de la Santé a formé 198 inspecteurs au niveau national. Ces inspecteurs ont pour principale mission de lutter contre cette pratique que le ministre a qualifié de «contraire à l'éthique et à la déontologie médicales». Le ministre a ainsi pointé du doigt certaines parties qui profitent de la détresse des malades pour en faire un business juteux. Il déplore, dans ce sens, le «transfert de malades vers les cliniques privées pour effectuer des radios à des tarifs exorbitants, alors qu'au même moment les équipements médicaux publics payés à prix d'or, demeurent en panne». Toutefois, ce problème de transfert de malades vers les cliniques privées, peut-il être résolu par ces contrôleurs? La base du problème n'est pas seulement déontologique. Mais c'est aussi un problème de mauvaise gestion. Ces opportunistes ont pour tort de profiter des dysfonctionnements qui règnent dans nos hôpitaux. Le nombre d'agents n'est nullement suffisant pour contrôler tous les centres hospitaliers du pays. Sur un autre registre, M.Djamel Ould Abbès a indiqué que «1000 participants prendront part à la conférence nationale sur la santé, prévue du 3 au 5 février prochain». Le ministre a toutefois précisé, que cette rencontre aura pour objectif «l'élaboration de l'avant-projet de loi sur la santé». Les représentants du corps médical et paramédical, des associations de malades, des syndicats, de l'industrie pharmaceutique et des cliniques privées sont conviés à cette rencontre afin d'exposer leurs points de vue et doléances. Le ministre ajoute, que cet avant-projet de loi, sera soumis au «débat sous forme d'ateliers». Il comprend plus de 500 clauses relatives à la formation, l'industrie pharmaceutique, les statuts, la recherche scientifique, la gestion et l'organisation. Un atelier sera consacré aux différents plans nationaux de lutte contre les maladies chroniques, dont le plan national de lutte contre le cancer, les maladies cardiaques et les maladies infantiles, a ajouté le ministre. Le nouveau projet, qui s'étalera sur 20 ans (2011-2030), permettra au secteur de la santé de s'adapter aux mutations socioéconomiques et culturelles que connaît la société algérienne et au développement scientifique.