Les entreprises de distribution des médicaments ne seront pas cédées au privé. C'est ce qu'a affirmé hier, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, en visite pour la première fois à Oran, depuis son installation à la tête de ce ministère. Ces entreprises sont biens de l'Etat et le resteront, a annoncé le ministre lors de sa visite à l'établissement public hospitalier d'El Mohgoun, baptisé hier au nom du premier ministre de la Santé après l'indépendance du pays, feu Mohamed Seghir Nekkache. «Je ne suis pas disposé à donner au privé ces pharmacies de l'Etat. Je suis vigilant et je sais ce qui se passe. Cette décision a été prise conformément à la loi de finances complémentaire 2010 qui interdit toute cession des anciens biens de l'Etat», a déclaré M.Djamel Ould Abbès, lors d'un point de presse. Pour le ministre, il reste 284 pharmacies que le ministère compte en confier la gestion à des pharmaciens en tant que propriété du ministère de la Santé. C'est le cas de l'Endimed qui compte 2.000 travailleurs et dont la dissolution était prévue, fin 2010. Bonne nouvelle, donc, pour le collectif des travailleurs dont le devenir professionnel était incertain. Le premier responsable du secteur a été catégorique sur la question en assurant que l'Endimed reste propriété du ministère et en adressant un message clair aux convoiteurs qui veulent s'emparer du terrain d'un hectare appartenant à l'Endimed. «Je suis au courant des convoitises pour ce terrain de 1 ha et il n'est pas question de le céder au privé», a déclaré le ministre. Evoquant le projet du code de la santé, le ministre a annoncé que la mouture composée de 400 articles est prête pour être soumise ensuite aux syndicats de la santé pour donner leur avis. C'est ce que nous avons conclu avec le partenaire social. Ce dernier va le recevoir d'ici 15 jours pour faire un diagnostic assez précis, dira le ministre. Concernant, d'autre part, le problème des médicaments et aussi le problème de rupture de stocks des antiviraux pour les malades atteints du sida, M. Ould Abbès a affirmé sur ce point, qu'une enveloppe de 4 milliards de dinars a été dégagée par la BNA après un accord conclu entre la pharmacie centrale de l'hôpital, la banque et le ministère avec en plus, 2 milliards prévus prochainement. Selon le ministre, «les conteneurs de médicaments en rupture ont commencé à rentrer lundi. Je ne dis pas que les 56 médicaments en rupture seront disponibles mais c'est déjà un début. Quant au problème des sidéens, il sera pris en charge par le ministère». Lors de cette visite, le ministre n'a pas hésité à revenir sur l'incident qui s'est produit, l'année dernière, à l'EHS 1er Novembre où un plafond s'est écroulé lorsque l'IRM, un équipement médical, était sur le point d'être installé. Le ministre mécontent d'un tel laisser-aller souligne que le ministère compte saisir la justice sur cette affaire arguant que l'équipement a coûté des milliards et qu'un incident pareil était intolérable.