Le CA Batna a été tenu en échec, vendredi à Batna, par les Libyens du Nasr de Benghazi, en match aller du tour préliminaire de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), 2 buts partout (mi-temps 0-1). Dans un stade du 1er-Novembre garni à ras-bord, poussés par 30.000 supporters enthousiastes, les camarades du valeureux capitaine Bahloul auront tout tenté pour faire honneur à leur première participation à une compétition internationale et fêter le 79e anniversaire du club par une victoire. Malheureusement pour eux, ils ont péché par manque d'expérience et par une grosse naïveté en défense, offrant l'occasion à leurs adversaires, pourtant fortement amoindris, de trouver la faille par deux fois, au plus fort de la domination chaouie. Dès la 6' pourtant, Bouharbit, bien servi par Maïdi, s'offre la 1re occasion franche mais voit son essai à ras de terre flirter avec le poteau droit du gardien Lakhdiri. Une action qui «réveille» aussi bien le stade que les hommes de Boufenara qui donneront des sueurs froides à la défense libyenne, à la 16'. Un moment très fort qui constitua sans doute le tournant du match. Tout est parti d'une tête piquée de Messaâdia que le portier libyen dévie in extremis au ras du montant. Sur le corner qui suit, Bahloul bute une première fois sur Lakhdiri avant de trouver le poteau et, sur le renvoi, Maïdi tire sur la transversale. L'effet de cette alerte spectaculaire est immédiat, aussi bien dans les rangs batnéens, qui comprennent tout à coup que la citadelle du Nasr est parfaitement prenable, que chez leurs adversaires qui se rendent compte que pour obtenir la qualification il faudra «marcher sur le ventre» des coéquipiers de Fezzani. Ils le comprennent d'autant mieux que M'Pelé, maître artificier du Nasr en l'absence du nigérian Ifossa, choisit la 35' pour mettre à contribution le portier batnéen Benmoussa qui s'interpose avec brio à une reprise de volée qui prenait la direction du «soupirail». L'action du Congolais signe le réveil du Nasr qui parvient, dans un stade complètement médusé, à ouvrir le score par le capitaine Hussein qui se trouve à point nommé pour reprendre victorieusement un centre au ras du sol du même M'Pelé, étrangement esseulé sur le flanc droit de la défense du CAB (38'). Juste après la pause citron, l'équipe chaouie, vraisemblablement tancée par le coach Boufenara, va d'emblée à l'abordage des bois de Lakhdiri et réussit à égaliser par Fezzani qui ne se pose pas de questions à la suite d'un mauvais renvoi du défenseur Oubeïdi, pour fusiller le gardien libyen d'un joli tir décoché à l'entrée des 16,5 m. (46'). Dans un stade en folie, les Batnéens maintiennent la pression, manquent l'immanquable à la 51' par le remplaçant Bouchouk, mais se font encore contrer cette fois par Attia qui redonne une nouvelle fois l'avantage à son équipe (56'). Pas pour longtemps toutefois, puisque Fezzani, embusqué à l'entrée de la surface de vérité, profite encore d'un mauvais renvoi de la défense pour mettre les pendules à l'heure d'un tir rageur, signant à l'occasion, un beau doublé. Le match devient dès lors complètement «fou», mais la furia chaouie, malgré l'entrée en jeu de Banamara, puis du buteur-maison Bourahli, sera inopérante, en raison surtout d'un excès de précipitation aux avant-postes, jusqu'au coup de sifflet final. «L'apprentissage» des joueurs batnéens qui se sont battus avec leurs armes aura été bien difficile, mais la hargne et les quelques «éclairs»' réussis par Slimane Illoul et ses copains donnent à penser que le Nasr de Benghazi, malgré ses 2 buts, n'est peut-être pas encore qualifié.