Sous pression internationale, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait approuvé vendredi un train de mesures économiques en faveur des Palestiniens, dont un projet de développement simultané de gisements de gaz naturel adjacents. L'Autorité palestinienne a opposé hier une fin de non-recevoir aux mesures économiques proposées par Israël pour «faciliter la vie des Palestiniens», et a haussé le ton en les qualifiant de «totalement inacceptables». Sous pression internationale, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait approuvé vendredi un train de mesures économiques en faveur des Palestiniens, dont un projet de développement simultané de gisements de gaz naturel adjacents. Cette annonce, à l'issue d'une rencontre avec l'envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient (ONU, Etats-Unis, Union européenne et Russie) Tony Blair, coïncide avec une réunion du Quartette hier à Munich (Allemagne) pour tenter de sortir les négociations de paix de l'impasse. «L'annonce du gouvernement israélien et de l'envoyé du Quartette est complètement inacceptable», a déclaré le chef négociateur palestinien Saëb Erakat. «Nous ne croyons pas en ces coups fourrés israéliens qui ne visent qu'à détruire toute confiance entre parties palestinienne et israélienne», a affirmé M.Erakat en accusant M.Netanyahu de «procrastination». Le Quartette pour le Proche-Orient s'est retrouvé hier au chevet du processus de paix au moment où les deux camps s'en détournent, Israël obnubilé par le sort de son traité de paix avec l'Egypte et les Palestiniens en quête d'une reconnaissance internationale. Les pourparlers de paix, brièvement relancés le 2 septembre à Washington, sont bloqués depuis l'expiration le 26 septembre d'un moratoire sur la colonisation en Cisjordanie, dont les Palestiniens réclament la prolongation, ce à quoi M.Netanyahu s'est refusé. «S'il veut établir une confiance réciproque et la paix avec nous, il faut que Netanyahu stoppe immédiatement la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et reconnaisse tous les «termes de référence» du processus du paix, à commencer par la reconnaissance de l'Etat palestinien sur les frontières de 1967», a réaffirmé M.Erakat. M.Netanyahu avait renouvelé cette semaine son appel au président palestinien Mahmoud Abbas à renoncer à ces exigences et rejeté les «mesures unilatérales», en référence aux efforts entrepris par les Palestiniens pour obtenir la reconnaissance de leur Etat sur les lignes de juin 1967 (avant la Guerre des Six-Jours). Les dirigeants palestiniens ont appelé le Quartette à prendre la «décision historique» de reconnaître la Palestine sur les lignes de 1967, c'est-à-dire l'intégralité de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie et de la bande de Ghaza.