Afin de développer la production des énergies renouvelables (ENR), M,Noureddine Boutarfa, P-DG du groupe Sonelgaz, a annoncé que l'Algérie investira environ 60 milliards de dollars d'ici à 2030. Un montant conséquent qui pourrait se voir augmenté pour arriver à 70 milliards si besoin est, et en le réservant uniquement à la production de 12.000 MW d'électricité solaire destinés au marché national, a-t-il précisé à la Radio nationale. Sonelgaz, chargée de la mise en place de ce projet, envisage d'atteindre 650 MW d'électricité produite à partir de ces énergies alternatives en 2015 et compte augmenter la production à 2700 MW en 2020 et 12.000 MW en 2030, affirme le dirigeant de Sonelgaz. On l'aura compris, le groupe Sonelgaz mise énormément sur le programme d'industrie solaire en Algérie. 2000 MW sur les 12.000 MW prévus pour le marché national seront relevés des éoliennes, 2800 des centrales photovoltaïques et 7200 MW des centrales thermiques, selon les prévisions de ce programme, adopté jeudi dernier en conseil des ministres. M.Boutarfa explique que le coût élevé de ces projets sera relativisé tout comme celui de l'électricité tiré du gaz «reviendra cher», sil inclut les subventions du prix du gaz qui atteignent 8 MDS de dollars annuellement. Par ailleurs, la production en partenariat de 10.000 MW, destinés uniquement à l'exportation est de mise dans le programme tracé à cet effet. Ce dernier rappelle, aussi, que l'Algérie «n'est pas prête à prendre toute seule le risque de financer ces projets coûteux, alors qu'ils peuvent atteindre les 60 MDS de dollars», toujours selon M.Boutarfa. De ce fait, le montant global des projets programmés pour le marché local et l'exportation pourraient toucher les 120 MDS de dollars pour couvrir la production de 22.000 MW en 2030, précise M.Boutarda, insistant sur le fait que près de 200.000 postes de travail directs ou indirects pourraient être créés. D'ici 2030, on viserait les 40% du taux de pénétration en énergies renouvelables en Algérie, selon le P-DG de Sonelgaz. Ce dernier annonce également le développement d'un système de comptage pour les ménages qui désirent produire eux mêmes leur électricité.