Invité hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, le P-DG de Sonelgaz, M. Noureddine Bouterfa, a estimé que la révision du code des marchés publics et la dépénalisation de l'acte de gestion devraient libérer les initiatives des entreprises. «Trop de réglementation nuit à l'entreprise, il ne faut pas brider les initiatives car ça détruit l'entreprise qui doit être profitable et rentable, mais avec un code d'éthique, de la morale et de l'intégrité», a-t-il déclaré. Et d'expliquer que la décision de durcir le code des marchés publics découle d'une vision des autorités publiques qui consiste à mieux contrôler dans une première étape pour mieux gérer l'ouverture dans une seconde étape. «On ferme pour bien ouvrir ensuite, c'est cette démarche qui a été entreprise pour les problèmes posés pour le partenariat et les marchés de gré à gré», a-t-il noté à ce sujet. Abordant, par ailleurs, le programme national des énergies renouvelables doté, pour rappel, d'une enveloppe financière de 60 milliards de dollars, le premier responsable de Sonelgaz a indiqué que ledit programme sera essentiellement consacré à la production de 12 000 MW d'électricité solaire destinés au marché national. Dans ce cadre, Sonelgaz prévoit d'atteindre 650 MW d'électricité produite à partir de ces énergies alternatives en 2015 et compte porter cette production à 2 700 MW à l'horizon 2020 et 12 000 MW en 2030. Sur ces 12 000 MW prévus pour le marché national, 2 000 MW seront tirés des éoliennes, 2 800 des centrales photovoltaïques et 7 200 MW des centrales thermiques, selon les prévisions de ce programme, adopté jeudi dernier en Conseil des ministres. Le programme tracé à cet effet prévoit aussi la production, en partenariat, de 10 000 MW, destinés exclusivement à l'exportation, a-t-il précisé, rappelant que l'Algérie «n'est pas prête à prendre toute seule le risque de financement de ces projets coûteux qui peuvent atteindre également 60 mds de dollars», selon M. Bouterfa. Ainsi, le coût global des projets prévus pour le marché local et l'exportation pourrait avoisiner les 120 mds de dollars pour produire 22 000 MW en 2030, selon la même source. Sonelgaz, en difficulté financière, a besoin à titre indicatif de 6 000 mds de dinars d'ici à 2030, pour mener tous ses investissements. Justement, la décision d'allouer 1% des revenus de la fiscalité pétrolière au financement de ce programme est jugée importante par M. Bouterfa, S. I.