Connu pour ses critiques sociales grinçantes, Jafar Panahi, 50 ans, est l'un des piliers de la «nouvelle vague» iranienne. Après Cannes en mai, Venise en septembre, c'était à Berlin, jeudi, soir que le réalisateur iranien Jafar Panahi, marquera une nouvelle fois son absence du jury international. Jafar Panahi a été condamné en décembre à six ans de prison et 20 ans d'interdiction de travailler dans le cinéma pour avoir filmé des manifestations antigouvernementales, le cinéaste iranien Jafar Panahi est devenu désormais, l'invité - virtuel - incontournable des trois festivals les plus importants du monde et une chaîne vide est présentée aux côtés des jurys internationaux. Connu pour ses critiques sociales grinçantes, Jafar Panahi, 50 ans, est l'un des piliers de la «nouvelle vague» iranienne, dont le sort a ému des géants d'Hollywood comme Steven Spielberg ou Martin Scorsese. Vendredi matin à Berlin, les deux séances programmées de son célèbre film Offside (Hors-jeu) étaient au complet. Le film raconte les déboires d'une jeune fille qui s'est déguisée en garçon pour pouvoir entrer au stade et regarder l'équipe nationale iranienne. La 61e édition du Festival international de Berlin, c'est surtout 400 films, un festival de catégorie A, au même titre que Venise et Cannes, c'est sans doute pour cela que le directeur de la Berlinale, Dieter Kosslick, a choisi de mettre, comme ses collègues, Jafar Panahi, dans le jury international pour tenter de faire pression sur le gouvernement iranien afin de le libérer. Caméra d'Or à Cannes, Ours d'Argent à Berlin et Lion d'Or à Venise, Jafar Panahi avait reçu «une punition drastique pour un film qui n'existe pas», a estimé Dieter Kosslick. La pluie fine, qui tombait en cette fin de journée à Berlin, est un bon signe pour le festival, au moment où on attend dans la prestigieuse Cinémaxx, que les stars américaines du film «True Grit», sortent de leurs luxueuses BMW, marque sponsor principal du festival tout comme l'Oréal et ZDF. C'est en effet, un western réalisé par les frères Joel et Ethan Coen, remake de «100 dollars pour un shérif», un film sorti en 1969 dans lequel jouait John Wayne, qui a été projeté hors compétition en ouverture du Festival international du film de Berlin. Jeff Bridges, Josh Brolin et Hailee Steinfeld, étaient les stars de la Berlinale, comme à Cannes les photographes se bousculent pour les immortaliser sur une photo. Produit par Steven Spielberg, «True Grit» est un western de haute facture, marqué par le style d'un cinéma et d'une technique très pointue propres aux frères Cohen. Ils ont réussi à dépeindre l'environnement de l'Ouest américain jusqu'au dernier détail. Mais la force du film réside dans la composition des comédiens principaux, notamment Hailee Steinfeld, qui n'a que 14 ans et qui est déjà une star puisqu'elle est nominée pour l'Oscar du meilleur second rôle. L'autre fait attendu à la Berlinale, c'est surtout «Corio-lanus», le premier film de l'acteur Ralph Fiennes et «Margin Call», un thriller qui se passe dans le monde de la finance, avec Kevin Spacy. Ces films font partie de la sélection de la 61e Berlinale. Celle-ci s'achèvera le 19 février par la remise des prix, notamment l'Ours d'Or, décerné par un jury de six membres, présidé cette année par l'actrice Isabella Rossellini. A noter que l'Algérie sera présente lors de cette Berlinale, avec la projection dans une section du documentaire «Filming in Algiers» (Ça tourne à Alger) qui sera programmé par Goethe Institut le mardi et une présentation du cinéma algérien sera donnée par le réalisateur lors d'une rencontre avec des participants d'autres pays. Enfin, un film français «6e étage à gauche gauche» est programmé lors de ce festival et mettra en vedette deux stars du cinéma algérien: Lyès Salem et Mohamed Fellag.