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Les poèmes de Slimane Azem en arabe
LE POÈTE DE L'EXIL DE MOHAND HIDEUR
Publié dans L'Expression le 13 - 02 - 2011

Les éditions El Amel de Tizi Ouzou viennent de mettre sur le marché un nouveau livre sur l'un des plus grands chanteurs algériens d'expression kabyle, Slimane Azem.
Le livre en question contient des traductions en français et, pour la première fois, en langue arabe. La parution de cet ouvrage est méritoire à plus d'un titre. D'abord, c'est la première fois qu'un livre propose à la fois des traductions en français, et en arabe, des poèmes de Slimane Azem. C'est aussi une belle manière et non des moindres pour marquer l'anniversaire de la mort du poète d'Agouni Gueghrane.
Malheureusement, l'initiateur de l'idée de ce livre, à savoir le traducteur Mohand Hideur n'est plus de ce monde et l'ouvrage est, de ce fait, publié à titre posthume et c'est grâce à l'abnégation de sa fille que le livre est publié.
Grâce à Djohar Hideur, Slimane Azem, le poète de l'exil est sorti en librairie. C'est cette dernière qui a eu aussi l'idée d'ajouter aux traductions de son père en langue française, d'autres traductions en langue arabe offrant ainsi au lecteur trois versions de quelques poèmes choisis de Slimane Azem.
L'auteur de l'ouvrage rappelle que Slimane Azem est né le 19 septembre à Agouni Gueghrane dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Azem, auteur, compositeur et interprète, est considéré comme le chantre de la chanson kabyle de l'exil, souligne encore l'auteur qui rappelle que le poète est décédé en exil le 28 janvier 1983.
«Sa poésie est imprégnée du patrimoine oral kabyle, notamment des poèmes de Si Mohand Ou Mhand, grand poète du 19e siècle surnommé Omar El Khayam de la Kabylie», ajoute Mohand Hideur.
Ce dernier rappelle aussi que les poèmes de Slimane Azem portent sur des sujets variés ayant trait à la condition de ses compatriotes dont il se proclamait l'émissaire.
L'auteur a choisi les thèmes à faire figurer dans son ouvrage et a opté pour ceux inhérents au retournement des valeurs humaines Zman tura yexxerwed (le temps du chaos), Terwi teberwi (Tout est sens dessus dessous).
Slimane Azem a traité des sujets liés aux moeurs tels que le matérialisme: Idrimen (L'argent), le déshonneur «nnif», la misère et la délinquance comme dans Berka yi tisit nccrab.
Mohand Hideur souligne que bien qu'il soit rebelle et anticonformiste, on remarque la forte présence des valeurs religieuses et traditionnelles dans le répertoire de Slimane Azem, sans oublier la cause berbère qu'il défendait avec sagesse: Tamazight, et bien entendu l'exil, le thème récurrent de tout artiste exilé, lequel renvoie à l'identité et à la patrie.
Son évocation de la Kabylie et de l'Algérie était criante voire lancinante: Tamurt iw (Mon pays bien aimé), explique Mohand Hideur qui insiste aussi sur le fait que Slimane Azem n'était nullement indifférent à l'actualité politique de son époque et qu'il l'abordait avec subtilité en faisant parler les animaux comme c'est le cas dans les chansons: Baba ghayou (Le perroquet), Tlata yeqjan (les trois chiens)...
Mohand Hideur ne termine pas sans rappeler que dans le répertoire de Slimane Azem, malgré sa richesse, on remarque l'absence du thème de l'amour lyrique: «Ce fut le choix du poète pour que ses chansons soient dépourvues de tout tabou et pour qu'elles soient écoutées tranquillement et en famille».
Le traducteur en quelques lignes
Mohand Hideur, le traducteur des poèmes de Slimane Azem est originaire du village Igraouen (wilaya de Tizi Ouzou). Il est décédé en avril 2002 à l'âge de 65 ans. Il a eu une carrière dans la Fonction publique qui ne l'a pas empêché de persister dans ses aspirations artistiques à l'instar de l'écriture et de la traduction littéraire. De culture bilingue, Mohand Hideur avait d'abord comme source d'inspiration l'école berbère: Si Mohand Ou Mhand et Slimane Azem. Ensuite, il y a eu l'école berbère de graphie française: Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri et Kateb Yacine et enfin l'école française classique avec Flaubert, Baudelaire, Molière, Zola et Balzac. «Sa philosophie était éclectique et puriste, sa religion était la vérité, son style était éloquent et poétique. Essais philosophiques et littéraires, poèmes, contes, citations, recherches, articles et traductions ont été composés par cette plume raffinée, mais rares sont ses écrits édités pour des raisons bureaucratiques», souligne le biographe de Mohand Hideur, précisant que quoique méconnu par le grand lectorat, Mohand Hideur avait un talent littéraire indéniable et une sensibilité aiguisée, en témoigne cette brillante traduction réalisée par ses soins des poèmes de Slimane Azem, son artiste préféré. Notons enfin que Mohand Hideur s'est engagé dans la Révolution algérienne avant d'être évacué en France pour y effectuer le service militaire. Ensuite, il s'y installa pour étudier la comptabilité et les techniques de bâtiment et travailler. Mais pris de nostalgie et par les responsabilités familiales, il finit par rentrer en Algérie et s'installer à Alger.


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