La répartition du budget de la wilaya de Béjaïa pour l'année en cours n'est pas du goût du conseil consultatif de la commune de Semaoun. La coordination des quatorze associations a été unanime à constater dans une déclaration rendue publique hier «toute l'injustice inhérente à cette réparation». «Notre commune a été ignorée pour n'avoir bénéficié d'aucune affectation en projet», écrit la coordination, qui n'omet pas de faire le parallèle avec «les besoins énormes en matière de développement et d'amélioration du cadre de vie». Les associations de la municipalité rurale de Semaoun s'estiment en droit de crier haut et fort leur mécontentement. Dans ce document cosigné par toutes les associations communales tous types confondus, on fait part d'une réunion élargie aux citoyens du village et en présence du maire de la localité qui a présenté un compte rendu de toutes les démarches entreprises en direction de l'autorité de la wilaya. Répondant aux questions des participants à ce conclave, le président de l'APC a relevé la volonté affichée par le wali pour répondre aux besoins exprimés. Aussi et afin de soutenir la démarche de leurs élus, la coordination a jugé utile de rappeler au chef de l'exécutif et à toutes les directions de wilaya «l'urgence d'une prise en charge adéquate de préoccupations soulevées». Il s'agit pour les initiateurs de cette démarche de se joindre à l'équipe aux commandes locales pour un cadre de vie meilleur. C'est une manière de confirmer le constat fait sur la situation délabrée qui règne en maitre dans cette commune. La réfection des axes routiers, l'aménagement urbain du chef-lieu, la mise en service de la maternité, la création d'une annexe Cfpa, la réalisation d'une crèche communale et d'un complexe sportif de proximité, l'affectation d'un quota de logements Fonal, l'équipement de la bibliothèque et l'aménagement du stade communal, le raccordement en gaz de ville, l'assainissement et l'alimentation en eau potable, bref tout un programme qui a motivé la sortie de la coordination des associations communales. L'affectation de projet en la matière reste le souhait de toutes les associations qui ont opté pour une approche pacifique dans la revendication. Concertation avec les élus locaux, saisine des autorités de wilaya, voilà une manière de faire civilisée et porteuse à laquelle il faut nécessairement accorder une oreille attentive. Serait-ce le cas? «Nous gardons l'espoir d'être entendus», nous indiquait un membre de la coordination qui nous semblait, hier, animé d'une volonté farouche d'entretenir cette démarche jusqu'à la satisfaction des revendications.