C'est vers quatorze heures vingt qu'une centaine de greffiers de la cour d'Alger s'étaient, donné rendez-vous sur le parvis du siège, au Ruisseau, pour un arrêt de travail à titre de protestation. Les greffiers ont ainsi, bravé l'autorité du Parquet général pour réclamer de la dignité, une hausse des salaires et la prime de rendement, des logements et surtout une meilleure considération dans la carrière. «Cela fait vingt ans que je suis greffière sans aucun avancement», proteste une greffière brune prononcée aux cernes noires de désespoir. Mustapha, lui, ne peut se marier faute de logement et après vingt-deux ans de loyaux services avec plus de douze procureurs généraux et présidents de cour. «Les magistrats, les policiers, les infirmiers, tous les commis aux tâches nobles ont été augmentés sauf nous les greffiers», souligne Abdallah. L. A signaler que les trente cours du pays ont connu le même mouvement de protestation.