Six syndicats de la santé appellent à un sit-in pour mercredi prochain, à l'hôpital Mustapha-Pacha, à Alger. Branle-bas de combat chez les syndicats des praticiens généralistes, spécialistes, hospitalo-universitaires et paramédicaux. Ils appellent à la tenue d'un sit-in, mercredi prochain, à l'hôpital Mustapha-Pacha, à Alger. «Nous appelons l'ensemble des professionnels de la santé à participer massivement à un sit-in de protestation qui sera organisé le mercredi 23 février 2011 à 11 heures au CHU Mustapha», peut-on lire dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction. Ce communiqué est signé par six organisations syndicales. Il s'agit des deux syndicats des praticiens généralistes et spécialistes de la santé, du syndicat algérien des praticiens (SAP), du syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (Sndpsm), Syndicat national des maîtres assistants en sciences médicales (Snmasm) et de la Section ordinale nationale des médecins (Sonm). Ces organisations dénoncent «l'opacité caracrétisant la démarche du ministère de la Santé». Selon les signataires du communiqué, cette opacité concerne «la concertation initiée autour du projet de la nouvelle loi sanitaire, de la politique de la santé et de la réforme hospitalière». Ils se sont interrogés sur le silence du ministre Djamel Ould Abbès «officiellement saisi en vue en vue d'un véritable débat transparent». La réaction de ces syndicats intervient au lendemain de l'ouverture des conférences sur la politique de santé à travers les 48 wilayas du pays. Ces sessions ont été lancées par la tutelle, jeudi dernier. C'est ce que rapporte un communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Ces conférences ont duré deux jours. Elles portent sur la définition des grands axes de la nouvelle loi sur la santé. «Les grandes lignes du projet de loi sur la santé seront connues d'ici à fin février», a indiqué jeudi à Jijel, Lounès Boukhalfa, sous-directeur au ministère, en marge d'une conférence de wilaya. Il a indiqué que le texte en question est sujet à des enrichissements. «Des amendements sont en cours», a-t-il précisé. «Ces amendements permettront de dégager les grandes lignes de la nouvelle loi, dont un avant-projet avait été élaboré lors de la conférence nationale sur la santé (du 4 au 6 février derniers à Alger)», a rappelé M.Boukhalfa. Il a, en outre, insisté sur la nécessité de consulter l'ensemble des partenaires pour l'élaboration de la future loi. Et c'est là où se situe le point de discorde entre le ministère et les syndicats protestataires. Pour ces derniers «cette situation de fait accompli», est induite par le lancement desdites conférences sans la participation «des véritables partenaires sociaux». Le bras de fer est engagé entre Ould Abbès et les syndicats autonomes de la santé. Le projet de la nouvelle loi risque, ainsi, d'être mis à rude épreuve. Qui aura le dernier mot? Le sit-in de mercredi apportera les premiers éléments de réponse.