Le plan de mise en œuvre de la stratégie industrielle nationale, lancé depuis deux années, en est à sa quatrième et dernière phase, axée sur la formation, a indiqué, samedi à Boumerdès, le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Abdelhamid Temmar. «L'opération de formation de cadres gestionnaires pour la qualification de diverses entreprises publiques et privées sera lancée prochainement au niveau de l'Inped», a annoncé le ministre en marge de la cérémonie d'installation de la nouvelle équipe managériale. Cette opération sera précédée par la transformation préalable de l'Inped en une «école nationale supérieure de gestion» qui sera justement gérée par la nouvelle équipe managériale qui vient d'être installée, est-il souligné. «L'économie nationale a un besoin de 3000 instituts et écoles de formation supérieure en gestion pour répondre à la demande exprimée par les entreprises qui sont en perpétuelle ascension», a ajouté M. Temmar. Il a expliqué le choix de l'Inped pour l'entame de cette opération par sa grande expérience acquise en matière de formation depuis plus de 40 années. S'agissant des trois premières phases déjà mises en œuvre au titre de la stratégie industrielle nationale à ce jour, elles ont consisté en le parachèvement de l'étude d'évaluation de la situation globale des grandes entreprises publiques, tout en fixant leur domaine d'activité à venir, a signalé M. Temmar. Ce dossier, actuellement soumis au gouvernement, définit également les zones du développement industriel à travers le territoire national, ainsi que la mise en place d'un plan de qualification de ces entreprises et la généralisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) au sein de l'ensemble des entreprises nationales. 13 grandes entreprises publiques Abdelhamid Temmar a également fait part de l'achèvement de la mise en place de la première phase du projet de classification et définition des 13 grandes entreprises publiques concernées par l'ouverture de leur capital à différents partenaires. Cette phase portera sur l'ouverture prochaine des capitaux de neuf entreprises d'entre elles pour un partenariat, tout en gardant une majorité en la matière au profit de l'Etat, a-t-il annoncé. «L'investissement étranger ne constitue pas un problème pour l'économie nationale», a-t-il assuré par ailleurs, soutenant qu'«au contraire, celui-ci est fin prêt pour s'introduire dans le marché national, notamment après la promulgation des textes de lois nécessaires». «Le problème de notre économie nationale réside généralement dans une ressource humaine qualifiée et compétente, capable de gestion, maîtrise et prise de décisions opportunes dans tous les domaines», a-t-il relevé. «Durant les cinq années à venir, l'Algérie vivra sa phase d'ouverture totale de son marché aux produits étrangers, c'est pourquoi elle est tenue», selon M. Temmar, «de se préparer en conséquence par la formation de ressources humaines et d'hommes capables de gestion et de prise de décisions». «Ce n'est qu'à ce prix que nous pourrons assurer plus de compétitivité à nos entreprises afin qu'elles puissent faire face aux défis, en attendant d'atteindre la phase d'une production de qualité à moindre coût», a-t-il estimé. R. E.