Les réformes hospitalières exigent la contribution de toutes les institutions de l'Etat. Dans le cadre des réformes engagées par le secteur de la santé publique, une conférence de presse a été organisée par le ministre de la Santé publique, à l'Ecole nationale de la santé publique, afin d'exposer un ensemble d'instructions «visant l'amélioration des prestations et une meilleure gestion» des établissements de santé publique. Selon le ministre de la Santé, M.Aberkane, pour atteindre cet objectif, les réformes hospitalières doivent passer d'abord par la mise en place de moyens humains, matériels et organisationnels. Pour le ministre, la réforme hospitalière «ne possède pas de solution miracle». «Il faut cibler les insuffisances», dira-t-il. Pour la mise en oeuvre de ces réformes, l'assainissement des établissements hospitaliers constitue un préalable. A cet égard, le ministre dira que ce dernier doit passer par le désendettement des hôpitaux. Tout en rappelant, à ce propos, que la dette contractée par ce secteur avoisine les 12 milliards de dinars, le ministre annonce qu'en 2005, la totalité de la dette sera effacée. Selon lui, 3 milliards de dinars seront débloqués en 2003. Quant au budget de la santé, celui-ci sera augmenté de 10% par rapport à l'année 2002. Et sur un troisième niveau, ces réformes concernent également l'amélioration des règles de gestion. D'autres actions destinées à «consolider» la démarche de ces réformes consistent en l'amélioration des besoins du citoyen. Il s'agit de la rénovation des bureaux des entrées, des coûts de la santé, des urgences, de la gestion de la pharmacie, de la santé mentale et scolaire et de la santé reproductive. Ces mesures constituent, selon le ministre de la Santé, des indicateurs permettant d'asseoir une concrète plate-forme de réformes hospitalières. Tout en reconnaissant la problématique de ces réformes, le ministre préconise la contribution de tous les secteurs, notamment celui des Finances. A cet égard, le ministre a présenté des chiffres tels que 4,7% du budget de l'Etat alloués au secteur de la santé, que la dépense nationale est de 3% et que 58 dollars US seulement sont destinés à couvrir la dépense moyenne de santé par an et par individu. Enfin, il convient de constater que les exigences du secteur de la santé ont changé et «augmenté», ce qui laisse entendre que le ministère des Finances veille à ce que des enveloppes budgétaires spéciales soient acheminées au secteur de la Santé, et ce, afin d'accélérer les réformes hospitalières.