Exigeant leur part de développement qui caractérise la wilaya de Bouira depuis les deux dernières années, les habitants du village Draâ El Harrach, commune de Bordj Okhriss à 50 kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya sont montés au créneau à la faveur de la visite du wali. Le village qui compte plus d'une centaine d'âmes revendique le gaz de ville, l'aménagement des routes, la réalisation d'infrastructures de loisirs et de formation, de l'emploi... La situation actuelle qui se caractérise par un manque total a poussé certaines familles à l'exil vers les villes avoisinantes. C'est l'attachement à la terre qui a amené le reste à continuer d'espérer susciter l'intérêt des autorités. La présence du gaz à proximité de ce hameau accentue la pression auprès des gens qui continuent à souffrir en ces temps froids. L'autre grand souci des habitants reste l'eau potable. Le projet en cours de réalisation, consistant à raccorder toute la région sud depuis le barrage Tilesdit reste une solution s'il venait à être accéléré. L'inexistence d'aménagements au niveau du site décourage les occupants qui réclament l'éclairage public, le bitumage des voies, les aménagements. La jeunesse du village exige aussi des infrastructures sportives et culturelles en mesure de mettre un terme à l'oisiveté. Après avoir souffert des affres du terrorisme eu égard à la proximité du village avec les massifs boisés, les animaux sauvages continuent à perturber la quiétude des villageois. Les sangliers représentent même un danger pour les enfants scolarisés qui doivent parcourir plus de 3 kilomètres pour rejoindre les bancs de l'école. L'inexistence d'une structure de santé représente un autre embarras pour les habitants qui sont dans l'obligation d'aller jusqu'au chef-lieu de commune pour une simple injection, un contrôle ou un vaccin. Concerné par le programme Haut-Plateaux et les autres programmes de développement, le village de Draâ El Harrach attend son tour.