Il y a maintenant plusieurs mois que certains villages de la commune de Boudjima sont restés sans eau potable. Les robinets sont à sec dans des milliers de foyers. Jusqu'à hier, beaucoup de localités, essentiellement celles situées sur le flanc ouest de la commune comme Agouni-Oufekous et Tikatine, n'ont reçu la moindre goutte. Pourtant, aux dernières nouvelles, émanant des services de l'Algérienne des eaux, ce versant de la commune a bénéficié d'un projet de restauration des réseaux d'adduction. La question de l'eau, qui agite bon nombre de communes ne semble, en fait, pas émouvoir les esprits dans cette petite commune située à quelques 25 km de la ville de Tizi Ouzou. Les élus comme les comités de village donnent l'impression d'être résignés à cette situation qui sanctionne terriblement les populations. Après quelques démarches et quelques promesses, tout est rentré dans l'ordre. Un filet d'eau est venu agrémenter les robinets puis plus rien. Pourtant, les causes qui empêchent l'eau d'arriver dans ces villages sont connues. Les réseaux d'adduction de l'eau potable sont désuets et nécessitent un renouvellement total. A ce jour, ces réseaux ne peuvent acheminer l'eau pourtant bel et bien pompée à partir de la station de distribution sise à Aït Aïssa Mimoun. Tout au début, les autorités locales, pour calmer la colère des villageois, évoquaient l'absence d'une pompe pour alimenter la commune de Boudjima. Cette dernière installée, une petite amélioration a été ressentie. Mais quelques semaines plus tard, les mêmes villages situés sur le flanc ouest constatent qu'ils ne sont hélas guère touchés par les modification apportées au réseau. Aujourd'hui, des mois ont passé et l'eau n'est toujours pas là. Des villages entiers se rabattent sur le citernage concédant des dépenses qui auraient pu être évitées aux familles. Il semblerait que le problème dépasse les élus locaux et les comités de village. L'eau qui coule dans la conduite principale est dramatiquement insuffisante pour satisfaire autant de villages même avec toute l'ingéniosité de l'agent désigné pour la répartition au niveau des vannes. Enfin, il est à signaler que malgré les promesses qui ne cessent d'être faites aux populations, beaucoup de communes vivent ces dernières semaines au rythme des fermetures et des blocages de leurs sièges à cause justement du manque d'eau potable.