Ils étaient hier près de 300 bibliothécaires à observer une journée de grève. La colère se généralise au sein de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Après les enseignants, les travailleurs et les étudiants, ce sont les bibliothécaires qui ont décidé de mettre en avant leur mouvement de protestation. En effet, cette catégorie de travailleurs a entamé hier un mouvement de protestation qu'ils disent inscrire dans le sillage des acquis obtenus par leurs camarades des autres corps universitaires. Ils étaient hier près de 300 bibliothécaires à observer une journée de grève pour manifester leur colère quant à l'ignorance de leur corporation par le ministère de l'Enseignement supérieur. Ces derniers, représentés par leur collectif, comptent par cette action saisir la tutelle, pour l'obtention d'un statut particulier à l'instar des autres corps. Comme autre préoccupation, les bibliothécaires ont voulu, transmettre aux responsables du secteur de l'enseignement supérieur leur attente d'un régime indemnitaire adéquat et en mesure d'aplanir leurs difficultés quotidiennes. Par ailleurs, la corporation des bibliothécaires de l'université de Tizi Ouzou se disait forte de la légitimité de ses revendications. En plus des 300 travailleurs que compte l'université de Tizi Ouzou, ce sont en effet, toute la catégorie qui a rejoint la contestation sur tout le territoire national. Cet élan de solidarité, affirmaient les représentants des bibliothécaires de l'université de Tizi Ouzou, est un signe que les revendications sont partagées par toute la corporation. D'autres actions sont prévues dans les jours à venir. Tout dépend de la réponse des responsables de l'enseignement supérieur, à l'appel lancé hier. Ainsi, cette protesta des bibliothécaires vient se joindre à la fronde qui s'empare ces dernières semaines de l'université. Après les grèves des enseignants et les travailleurs qui ont obtenu des concessions relativement satisfaisantes, c'est au tour des bibliothécaires qui se considèrent comme les oubliés du secteur de l'enseignement supérieur. Leur action coïncide justement avec la grogne des étudiants. Bien pire que le problème des travailleurs, les étudiants souffrent de l'insécurité qui règne dans les cités et les campus. Des agressions sont quotidiennement signalées à travers les cités universitaires à l'instar de la faculté des sciences juridiques de Boukhalfa et du nouveau pôle universitaire de Tamda.