Il a fait savoir que l'assemblée générale de l'association va se réunir le 16 ou 17 mars, à la veille du début de la phase retour, pour décider des prochaines démarches à suivre. Le président de la toute nouvelle Association nationale des présidents des clubs professionnels, Mahfoud Kerbadj, a regretté jeudi les «lenteurs» administratives qui freinent l'avancement du projet du professionnalisme en Algérie, assurant que la priorité des présidents n'était pas celle de bénéficier du crédit de 10 milliards de centimes promis par l'Etat. «Sincèrement, ce crédit de 10 milliards de centimes à taux bonifié (1%) dont tout le monde parle n'est pas notre priorité car il est destiné à un certain nombre d'opérations, pas pour le fonctionnement de l'équipe première ou le paiement des salaires des joueurs», a expliqué à l'APS Mahfoud Kerbadj qui a été élu mercredi à la tête de cette association. «Si on me donne cet argent pour m'imposer de construire un centre de formation alors que je n'ai même pas d'assiette de terrain, qu'est-ce que je vais en faire?», s'est-il interrogé. Pour M.Kerbadj, l'Association nationale des présidents des clubs professionnels a vu le jour afin de «s'organiser, unir les rangs et défendre les intérêts des clubs» à l'occasion de cette 1ere édition du championnat professionnel. «L'Etat s'est engagé à assister les clubs professionnels lors des trois premières années de cette expérience par le biais d'exonération des taxes fiscales et parafiscales. Cet engagement représente l'aide directe de l'Etat, c'est notre première priorité pour le moment», a expliqué le boss du CR Belouizdad (Ligue1). «Notre deuxième souci, c'est les subventions débloquées dans le cadre du fonds spécial destiné au financement et à l'assistance des clubs pendant les premières années du professionnalisme. Il est géré par une commission composée de cinq secrétaires généraux de ministères qui n'a jamais siégé ni débloqué quoi que ce soit», a-t-il ajouté. Selon Mahfoud Kerbadj, «ce fonds spécial devait compenser les subventions allouées aux clubs au temps de l'amateurisme par l'APC, la wilaya, la Direction de la jeunesse et des sports et autres». «L'argent existe au niveau du Trésor public mais nous n'avons rien vu venir. Cette saison, la première de l'ère professionnelle, est une copie conforme de l'ancienne, si ce n'est pire», s'est-il plaint. «Notre troisième revendication est l'assiette de terrain qui nous a été promise. Quand on me dit qu'il n'y a pas de terrain à Alger, je comprends, mais à Bordj Bou Arréridj ou à Chlef par exemple, c'est impensable», a indiqué encore M.Kerbadj. «Je ne dis pas qu'il y a une mauvaise volonté, mais, face à ces lenteurs (administratives) et cette bureaucratie, il faut faire bouger les choses», a-t-il tenu à préciser. Il a rappelé que les présidents de club avaient tenu avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Hachemi Djiar, et le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M.Mohamed Raouraoua, des réunions qui n'ont abouti à rien. Kerbadj a fait savoir que l'assemblée générale de l'association va se réunir le 16 ou 17 mars, à la veille du début de la phase retour, pour décider des prochaines démarches à suivre. «D'ici là, si nos doléances n'aurons aucun écho, nous allons boycotter la 1re journée de la phase retour. Je ne dis pas que dans 15 jours tout sera réglé, mais je veux voir une préoccupation (de la part des autorités) et un début (de changement)», a-t-il menacé. «Le football n'attend pas, il se joue chaque semaine. Mais de juillet à aujourd'hui, rien n'a changé», a-t-il conclu. Les modalités de fonctionnement du compte d'affectation spéciale n°302-135, intitulé «Fonds de soutien public aux clubs professionnels de football», ont été fixées par un décret exécutif, n°11-23, publié au Journal officiel n°06.