A l'impossible nul n'est tenu, semble dire Hachemi Djiar en réponse au chantage exercé par Hannachi et Kerbadj, respectivement président de la JSK et du CR Belouizdad. En effet, le ministre de la Jeunesse et des Sports vient de déclarer, à partir d'Oran, où il effectue une visite de travail et d'inspection, que l'octroi des 10 milliards qu'attendent impatiemment les clubs de football professionnels est tributaire de négociations encore en cours avec les banques nationales. Djiar n'a ainsi pas manqué de clouer au pilori les deux dirigeants auxquels il a rappelé, par voie de presse interposée, que rien ni personne ne les a obligé à passer en catégorie profession-nelle. «Le chantage ne mène à rien et ce, d'autant que ces clubs avaient le choix de rester en catégorie amateur!» a-t-il signifié. Mieux, Djiar n'a pas hésité à rappeler qu'en attendant, les clubs amateurs méritent tout l'intérêt des autorités car ce sont ces derniers qui sont le vivier du sport roi et pourvoient le football national en éléments de valeur. Toutefois, le premier responsable du secteur de la jeunesse et des sports est longuement revenu sur les fameux milliards tant attendus par les clubs professionnels en signalant que cette manne est encore otage de la bonne volonté des banques. Il a, de la sorte, expliqué que les banques algériennes montrent encore une certaine réticence à suivre la logique de la professionnalisation du football dans notre pays. A l'en croire, des réunions en eu lieu entre des représentants de son département et ceux des banques nationales. Selon ses déclarations, ces rencontres n'ont abouti à aucun consensus capable de dénouer la situation. Ainsi, le même responsable a évoqué la rencontre de jeudi dernier qui n'aura débouché sur aucun résultat concret alors qu'une autre rencontre est attendue pour lundi prochain. A la faveur de cette dernière, l'on s'attend à répartir les crédits selon un schéma organisme débiteur et club bénéficiaire. Hachemi Djiar n'a pas manqué, à la faveur de sa déclaration d'Oran, de signaler que les banques nationales qui se prêtes pour un financement «au cas par cas» c'est-à- dire qu'elles seraient enclines à financer le déplacement des clubs par exemple, auraient exigé, dans une pure logique bancaire, des garanties et autres bénéfices en retour, notamment un pourcentage de 1% sur quinze ans. Rappelons qu'hier, le ministre de la Jeunesse et des Sports a eu à visiter quelques structures sportives de la ville d'Oran, à l'instar du complexe sportif d'Es Senia ou encore celui de Maraval où il a été reçu par les représentants de l'association La Radieuse. Il a eu également à faire escale au quartier de Bir El Djir où il s'est enquis de la situation des unités culturelles et sportives.