Ce n'est qu'au terme de l'assemblée générale du Conseil national des assurances (CNA), prévue au courant de ce mois, qu'on saura si les indemnités contre les catastrophes naturelles (tremblements de terre, inondations, sécheresse et tempêtes) seront introduites dans le système des assurances, et surtout si l'ensemble des compagnies existants en Algérie (9 au total) acceptera de couvrir ce genre de risques. C'est ce qu'a annoncé, hier, le secrétaire permanent au CNA, M.Messaoudi, lors d'une rencontre organisée au siège du Conseil, portant sur le 3e forum des assurances qui s'est tenu du 13 au 15 octobre, à l'hôtel El-Aurassi. A la veille du premier anniversaire macabre des inondations de Bab El-Oued, survenues le 10 novembre dernier et qui ont fait un millier de victimes, il est bien clair que ce sujet intéresse l'ensemble de la population. Sachant que l'Algérie est l'un des plus grands pays exposés aux catastrophes naturelles, la question relative à la couverture de ces risques se pose aujourd'hui avec acuité. En effet, l'indemnisation des familles des victimes estimée à 400 millions de dinars pour l'Etat (et presque autant, pour les compagnies d'assurance) s'est faite à titre de solidarité nationale, car la notion d'assurance contre les catastrophes naturelles n'existait pas et n'existe toujours pas, tant que les pouvoirs publics ne l'ont toujours pas adoptée. Cela étant, M.Messaoudi estime qu'un grand pas a été fait, reste seulement la concrétisation du nouveau dispositif. A propos des primes de cotisation, notre interlocuteur nous fera part d'un montant global de 22 milliards de dinars en 2001 (celles de 2002 ne sont pas encore élaborées). Cette enveloppe représente 0,49 % du PIB, ce qui est très insuffisant par rapport à la population. Qu'en est-il de l'assurance-vie? N'ayant aucunement cette culture, M.Messaoudi nous indiquera qu'elle est très peu développée en Algérie pour bien des raisons. Il évoquera, entre autres, «l'obstacle institutionnel qui considère ces capitaux comme étant un patrimoine successorial (un héritage), or, c'est complètement erroné», précise-t-il. Bien que nous soyons encore loin de ce genre d'usages, il serait peut-être préférable de commencer par sensibiliser la communauté sur la question, pourvu que les assureurs améliorent leurs services qui laissent encore à désirer